Covid en France : la messe est dite : le pays n’échappera à de nouvelles restrictions et le couvre-feu n’est plus exclu

Le gouvernement français prépare ses concitoyens aux nouvelles mesures de restriction qui semblent désormais inévitables, d’autant plus que plusieurs pays au monde ont annoncé, ces dernières heures, des restrictions extrêmement strictes pour éviter la propagation du virus Omicron.

Aux Pays-Bas, un confinement strict a été décrété. D’ailleurs, il est en vigueur depuis dimanche 19 décembre. Dans la province du Québec au Canada, la même mesure a été prise, comme l’ont confirmé plusieurs sources ce 21 décembre et en Espagne, où le gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures de restriction, un couvre-feu sera en vigueur en Catalogne à partir de ce jeudi soir.

Et la liste n’est pas exhaustive. Ainsi, dans tous les pays européens confrontés à une hausse exponentielle de cas, des mesures sévères ont été mises en place par les autorités politiques afin d’éviter une explosion de cas en cette veille de vacances de Noël où se multiplient les événements festifs regorgeant du monde.

En France, l’Etat veut suivre les pas de ses voisins, mais craint qu’une telle décision n’embrase le pays, déjà fortement divisé entre pro et anti-vax. Il y a une semaine, le ministre de la Santé et le premier ministre avaient annoncé une série de mesures, dont la fermeture des discothèques.

La décision était périlleuse et certains craignaient qu’elle ne soit violemment contestée, dans les rues, par les jeunes qui sont sans aucun doute les plus grands perdants de cette crise sanitaire. Mais, il n’en est rien. Depuis lors, aucune protestation n’a vu le jour. Et pire, une grande partie de la population semble se complaire à cette décision totalement liberticide.

Cependant, contrairement à la première vague de mars 2020, le gouvernement a besoin, cette fois-ci (dans cette 5ème vague), d’y aller avec douceur, le contexte étant, évidemment, très différent. En effet, nous sommes à la veille des vacances de Noël et de Nouvel An et toute tentative de briser les liens sociaux risquent d’achopper sur une contestation populaire d’une rare violence.

Le gouvernement en est conscient, mais reste convaincu des conséquences drastiques de son laxisme si, en janvier, le nombre de cas venait à connaître une hausse spectaculaire, notamment dans un contexte où ceux-ci (les cas) grimpent déjà de manière exponentielle. Et les chiffres le confirment. D’après le porte-parole du gouvernement, 20% des cas relèvent du variant Omicron et dans la presse, on a révélé, ce 21 décembre, que 73 000 nouveaux cas ont été détectés en 24 heures.

Face à une telle situation, que faire? Telle est la question et la réponse est simple. Le gouvernement n’a plus le choix. Compte tenu de la situation actuelle, il est dans l’obligation de serrer la vis comme cela se fait chez ses voisins. Si ne pas recourir à des mesures strictes était jusqu’ici une stratégie politique afin de ne pas provoquer le courroux des citoyens, imposer des mesures de restriction devient presque un impératif au vu de l’évolution de la situation sanitaire actuelle.

Pour le moment, l’Etat avance masqué tout en construisant, petit à petit, une véritable communication de crise dont l’objectif final est de préparer les Français à ce qui semble désormais inévitable. Mais, le discours le trahit car dans les déclarations tenues par le porte-parole du gouvernement, on sent bien que quelque chose se prépare.

Rappelons que ce 21 décembre, sur France 2, Gabriel Attal a été très clair : « si on constate qu’il y a une reprise très forte de l’épidémie liée au variant Omicron, il y a un risque évidemment qu’on pourra aller au-delà », a-t-il déclaré. Malheureusement, c’est déjà le cas.

En conséquence, les dés sont pipés. Dans les jours qui viennent, le gouvernement annoncera des mesures de restriction et le couvre-feu, revendiqué par plusieurs experts sanitaires, n’est plus exclu.