D’après le média Marsactu, à Marseille, un fichier recensait les policiers municipaux vaccinés ou non. Une révélation explosive qui a provoqué l’immense colère de l’union syndicale des professionnels de la police municipale (USPPM) qui dit avoir saisi la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés)
Un scandale. En pleine crise sanitaire, une révélation faite par le média marseillais, Marsactu.fr, risque de susciter un vif tollé en France dans les jours qui viennent. Les faits sont d’autant plus graves qu’ils concernent des policiers municipaux, garants de la paix dans une ville marquée par la hausse de la délinquance.
En effet, d’après la source, une hiérarchie de la police municipale tenait un tableau de suivi des agents vaccinés ou non. Et toujours d’après la même source, les fichiers ont été découverts par l’union syndicale des professionnels de la police municipale (USPPM). Ces dernières heures, l’information a été reprise par plusieurs médias, dont BFMTV.
Commentant l’affaire, cette source précise : « ces données ont été récoltées au printemps, d’après nos confrères. Dans le but de proposer aux policiers municipaux des créneaux de vaccination, ces derniers ont dû communiquer sur leur envie ou non de se faire vacciner. La feuille volante s’est alors transformée en fichier. »
BFMTV a pu contacter une journaliste de Marsactu qui apporte davantage de détails sur cette affaire. « Ce qu’on a découvert par notre enquête, c’est qu’au sein de la police municipale de Marseille, il y avait plusieurs fichiers numériques qui comptabilisaient qui parmi les effectifs (était vacciné, ndlr), qui ne l’était pas, qui souhaitait être vacciné et même qui avait déjà été affecté », explique Lisa Castelly, journaliste Marsactu au micro de BFM Marseille Provence.
« Des faits suffisamment graves »
Alerté, le syndicat Union syndicale des professionnels de la police municipale (USPPM) a dénoncé, dans un communiqué consulté par Lecourrier-du-soir.com, « des faits graves ». « A Marseille nous avions toutes les raisons de croire à la suite de la découverte d’un fichier dont il ne peut-être nié ni par les uns ni par les autres de son existence, traitant de questions médicales concernant les agents du service de la Police Municipale de l’illégalité de celui-ci, pour preuve la réaction du CIL », note le syndicat.
Et d’ajouter : « des faits suffisamment graves, relevant du secret médical, lequel a été une nouvelle fois consacré par le Conseil Constitutionnel dans sa décision n° 2021-917 du 11 juin 2021, les agents concernés par un tel traitement de données personnelles, dans les conditions précitées peuvent être fondés à déposer plainte. Des faits d’autant plus graves que ceux-ci pourraient être le fait de personnels encadrant, dont il ne saurait nous être reprochés d’en avoir alerté les autorités sur place et la CNIL pour suite à y donner ».