Boris Johnson, ex maire de Londres et farouche partisan du Brexit, a abandonné sa nationalité américaine. Il aurait pris cette décision en raison de litiges qui l’opposaient au fisc américain
L’ex maire de Londres Boris Johnson a volontairement abandonné sa nationalité américaine. L’annonce a été faite par le Département du Trésor américain. L’information a plus tard été relayée par de nombreux médias américains et anglais dont le New York Times et The Guardian.
Agé de 52 ans, Boris Johnson est né aux Etats-Unis au moment où ses parents y travaillaient. Mais, il a quitté le pays de l’Oncle Sam à l’âge de cinq ans. Les raisons financières l’auraient poussé à abandonner sa nationalité américaine car d’après le New York Times, Boris Johnson s’est toujours plaint de payer des impôts aux Etats-Unis alors qu’il a quitté ce pays très tôt.
« Il devait au fisc américain plus de 500 000 dollars d’impôts impayés »
D’après The Guardian, l’ex maire de Londres devait au fisc américain plus de 500 000 dollars d’impôts impayés en 2014. Lors d’une visite à New York, il avait en effet dénoncé être poursuivi par le fisc américain. Il convient de rappeler qu’aux Etats-Unis, les détenteurs d’une double nationalité paient des impôts dans les deux pays.
Lors d’une émission à la radio National Public Radio communément appelée NPR, il avait dénoncé un système fiscal très « dure ». « Les Etats-Unis me poursuivent, imaginez-vous…pour des impôts concernant la vente de ma première résidence qui n’est pas imposable au Royaume-Uni, mais ils essaient de me frapper avec une loi, imaginez-vous ? », dénonçait-il.
« Pourquoi devrais-je les payer ? »
Boris Johnson avait catégoriquement nié de payer ses impôts qu’il devait au gouvernement américain. « Pourquoi devrais-je les payer ? Je n’ai pas vécu aux Etats-Unis depuis, vous le savez, que j’avais cinq ans ». Toutefois, d’après le New York Times, l’ex maire de Londres a fini par régler ce litige avec le fisc américain, en payant ses impôts.
Il convient de rappeler que les Etats-Unis taxent les non-résidents sur leurs revenus globaux. Une dure campagne menée par les autorités américaine et des législateurs a été montée à la suite de la révélation que des banques suisses encourageaient les citoyens américains à dissimuler leurs revenus.
En 2010, une loi appelée Facta demandait aux institutions financières internationales de communiquer les avoirs des citoyens américains à l’IRS (Internal Revenue Service), service en charge des impôts aux Etats-Unis.