Face aux députés ce 25 janvier à l’Assemblée Nationale, Florence Parly, ministre française des Armées, a accusé la junte militaire malienne de « multiplier les provocations »
Entre la France et le Mali, le torchon brûle. En effet, depuis les lourdes sanctions annoncées par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), Bamako estime qu’une guerre lui est déclarée et veut, à tout prix, rétablir l’honneur du peuple malien.
Ainsi, depuis le 9 janvier, date à laquelle les sanctions de la CEDEAO ont été annoncées, la junte au pouvoir est sur la défensive et entend aller jusqu’au bout de son bras de fer avec la France qui, selon de nombreux maliens, est derrière les sanctions prises contre un pays à genoux.
C’est dans ce contexte que la junte, dans un communiqué rendu public ce 24 janvier, a ordonné le départ immédiat des troupes danoises déployées dans ce pays dans le cadre de la force Takuba, une force européenne pilotée par la France. « Le gouvernement de la République du Mali a constaté avec étonnement le déploiement sur son territoire d’un contingent de forces spéciales danoises au sein de la force Takuba », peste le gouvernement malien, avant d’exiger le retrait immédiat des troupes danoises du territoire malien.
Une menace qui a fait réagir la France dont la ministre des Forces Armées, Florence Parly, a vigoureusement dénoncé l’attitude de la junte malienne, avant d’afficher sa solidarité envers ses partenaires danois. En tout cas, ce 25 janvier, lors de son passage à l’Assemblée Nationale, elle n’a pas eu sa langue dans sa poche.
« La junte malienne a rompu ses engagements et multiplie les provocations »
Parlant de la situation au Sahel, elle déclare : « la junte malienne a rompu ses engagements et multiplie les provocations. Des mercenaires de Wagner sont déployés sur le territoire malien et un coup d’Etat que nous condamnons vient d’avoir lieu au Burkina Faso. Alors, est-ce qu’il faut abandonner la lutte contre le terrorisme? Non ».
Sur les menaces d’expulsion que pèsent sur les troupes danoises présentes au Mali, Florence Parly dira : « je voudrais ici affirmer notre solidarité avec nos partenaires danois dont le déploiement se fait sur une base juridique légale contrairement à ce qu’affirme aujourd’hui la junte malienne ».
Ci-dessous l’intervention de Florence Parly à l’Assemblée Nationale ce 25 janvier