« Pour nous, la CAN commence demain ». Telle est la déclaration formulée ce 5 février, veille de la Finale de la Coupe d’Afrique des Nations, par Aliou Cissé, sélectionneur des Lions de la Téranga. Quelques jours auparavant, en conférence de presse, le même sélectionneur déclarait ceci : « la CAN est attendue depuis l’indépendance ».
Aussi symboliques soient-elles, ces deux déclarations de l’un des plus grands sélectionneurs de l’Histoire du football sénégalais (n’en déplaise à ses détracteurs) témoignent d’un ardent souhait (de soulever le plus important trophée d’Afrique) qui ronge, depuis plus de 50 ans, un peuple féru du ballon rond.
Les éternels détracteurs de Cissé, en manque d’arguments probants (pour lui apporter la contradiction), n’ont cessé de chercher, ces dernières années, la petite bête pour lui nuire. Ironie du sort, en dépit d’une virulente entreprise de diabolisation aussi malhonnête que périlleuse, ils n’ont jamais réussi à le déstabiliser ni à le faire capituler. Pourtant, ses prouesses sont là, et bien têtues à moins que l’on se refuse à les regarder en face.
En effet, en l’espace de cinq ans, Cissé a complètement changé le visage d’une équipe qui, aujourd’hui et incontestablement, surclasse tous ses concurrents sur le continent. Qu’on le veuille ou pas, les faits sont là. Deux finales de Coupe d’Afrique en l’espace de seulement deux ans et une participation en Coupe du Monde (la deuxième dans l’Histoire du foot sénégalais), ça ne court pas les rues. Et cette réalisation dénote d’une abnégation et d’une détermination que seul le plus aigri des jaloux feindrait de réduire à néant.
Ce 6 février, le Sénégal disputera sa 3ème finale de Coupe d’Afrique des Nations. Les coéquipiers de Sadio Mané et de Gana Gueye feront face aux Pharaons d’Egypte, une sélection dotée d’une grande expérience dans cette compétition et dont le palmarès n’est plus à démontrer : 7 Coupes d’Afrique des Nations, dont trois remportées trois fois d’affilée en 2006, 2008 et 2010.
Ce 6 février, si l’Egypte pourrait se consoler d’une défaite (comme ce fut le cas en 2017), ce n’est point le cas du Sénégal installé sur le toit du football africain ces dernières années, plus précisément depuis le déclic de 2002, date à laquelle la génération d’Elhadj Diouf, d’Henry Camara, de Pape Bouba Diop ou de Khalidou Fadiga faisait rêver tous les jeunes du continent.
Pourtant, malgré les excellents joueurs qui ont hissé cette sélection sur le toit du football mondial, le pays n’a toujours remporté aucun trophée. Ni continental, ni international. Un malheur footballistique énorme qui hante toute une nation qui a vu la Coupe lui passer sous le nez à deux reprises.
Cette hantise doit impérativement connaître une fin ce soir. Les mauvais esprits qui assaillent l’équipe nationale sénégalaise doivent la libérer et le football réparerait ainsi une injustice subie par une nation qui a tout donné pour soulever le trophée qui pourrait changer le cours de l’Histoire.
La Coupe d’Europe de 2008 avait changé le visage de l’Espagne, faisant de ce pays, pendant 6 ans, le « Roi » du ballon rond au niveau planétaire. Ce 6 février, le Sénégal devrait jouir de ce privilège, ne serait-ce qu’une seule fois de son Histoire. Certes, les Lions de la Téranga feront face à des Pharaons animés par un esprit de revanche après la récente débâcle de 2017 mais le Sénégal n’a absolument rien à craindre car étant incontestablement la meilleure équipe du continent. Deux finales (perdues) ont meurtri 16 millions de Sénégalais et il serait incompréhensible que la troisième ne soit pas la bonne.
Compte tenu de l’énorme potentiel de cette équipe et du palmarès des joueurs qui la composent, le Sénégal ne peut pas se permettre de passer une nouvelle fois à côté de l’Histoire. Et celle-ci (l’Histoire) rendrait un énorme service au peuple sénégalais en le délivrant d’un lourd fardeau moral qui le ronge depuis des années.
Le Sénégal mérite de retrouver la joie perdue en 2002 et en 2019. Et c’est pour cette raison précise que Lecourrier-du-soir.com endosse la lourde responsabilité de bafouer, pour la première fois depuis sa création en 2015, le principe de neutralité journalistique avec l’unique objectif d’apporter tout son soutien à la seule équipe d’Afrique qui mérite de soulever ce trophée continental!
Chers Lions, délivrez-nous!
« Ca Kaw, Ca Kanam » (En avant!)