Les manœuvres pas très catholiques de Macron dénoncées en coulisse par des diplomates européens. C’est du moins ce que Lecourrier-du-soir.com a appris du média britannique The Telegraph qui a révélé ce 19 mars que des diplomates européens n’ont pas apprécié les manœuvres du président français d’imposer sa marionnette Charles Michel, à la tête du Conseil Européen, malgré un bilan très décrié en interne.
En effet, d’après les informations obtenues par The Telegraph, le président français exerce, depuis un certain temps, une forte pression sur des dirigeants européens pour qu’ils accordent un second mandat à Charles Michel, ex premier ministre belge. « M. Macron s’est personnellement chargé de ce vote, qui doit avoir lieu lors d’un sommet jeudi, une attitude décriée en interne par des diplomates qui la jugent inhabituelle », renseigne The Telegraph.
Se confiant au média britannique concernant cette affaire, un diplomate en colère dénonce les méthodes du président français. « Macron a dit aux dirigeants européens que s’ils ont des questions, ils devraient l’appeler ce week-end. En gros, c’est une façon de dire : ‘fermez-la et acceptez la situation' », raconte le diplomate qui a requis l’anonymat.
Et de s’interroger : « des questions se posent : ‘est-ce une vraie élection démocratique ou est-ce la volonté de Macron de maintenir une de ses marionnettes au poste de président du Conseil Européen?' », se demande-t-il. Et il n »est pas le seul. Car, à en croire la source, un autre diplomate qui s’est confié au média britannique ne cache pas non plus sa colère. « La façon dont la communication est faite est différente des années précédents. Macron est au-dessus de tout, il décide pour tout le monde », déplore-t-il.
En coulisse, la soumission de Michel à Macron gêne profondément. « Il est utile dans son inutilité à Macron. Il danse quand Macron le veut et quitte la salle quand Macron le lui demande », ironise-t-on en interne.
Il faut dire que l’ex premier ministre belge risque de mettre Macron en guerre contre ses ex partenaires. Par exemple, concernant un sommet de l’UE qui se tiendra la semaine prochaine, il a invité Joe Bden, président des Etats-Unis, tout en ignorant Boris Johnson et Justin Trudeau. Une faute diplomatique qui ne passe pas.