Une étude menée par le cabinet Albares a révélé, ce 11 avril, une hausse des faillites d’entreprises ayant atteint +34,6% au 1er trimestre 2022 en France. Au total, l’étude évalue le nombre d’entreprises en faillite à plus de 10 000
Une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron en pleine reconquête du pouvoir. En effet, deux jours seulement après la proclamation des résultats du 1er Tour plaçant le président sortant en tête des sondages avec plus de 28% des voix, un phénomène risque, tout de même, de briser son élan dans l’entre-deux-tours. Il s’agit de la situation économique de la France, frappée de plein fouet par la crise sanitaire qui a produit un nombre important de faillite d’entreprises.
C’est du moins ce que démontre l’étude menée par Altares. D’après ce cabinet, le nombre de défaillances d’entreprises a connu une hausse de 34,6% au premier trimestre de 2022. A peine révélée, l’information a été très largement relayée dans la presse française ce 11 avril.
Ainsi, à en croire BFM Business, 9972 procédures collectives ont été ouvertes depuis le début de l’année. Au total, ajoute le média français qui a consulté l’étude dans son intégralité, ce sont 10 902 défaillances d’entreprises qui ont été dénombrées pour ce premier trimestre de 2022.
Ce 11 avril, l’information a été relayée par le média, La Tribune. D’après cette source, les Petites et Moyennes Entreprises ont été les plus exposées. « Par taille d’entreprise, les petites et moyennes entreprises (PME) de moins de 50 salariés sont bien plus confrontées à des difficultés que les plus grandes. Le nombre de défaillances a ainsi bondi de 56% entre janvier et mars par rapport à au premier trimestre 2021, dépassant son niveau d’avant crise. À l’opposé, les entreprises ayant un effectif supérieur à 50 salariés semblent résister à cet envol des faillites », indique La Tribune.
Parmi les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire; figurent : le commerce, la restauration et les services aux particuliers. « Dans l’alimentation générale (+83%) ou encore le commerce d’habillement (+34%), les hausses sont vertigineuses. Pour la restauration, cette hausse n’est pas vraiment surprenante au vu des longs mois de fermeture de l’ensemble des établissements. Beaucoup de restaurateurs avaient exprimé de fortes craintes au moment du débranchement des aides gouvernementales. À cela se sont ajoutées les démissions en grand nombre et les fortes difficultés de recrutement depuis l’automne 2021 », renseigne La Tribune.
Dans une note publiée sur le site officiel du cabinet Albares et consultée par Lecourrier-du-soir.com, Thierry Millon, directeur des études, nous apprend qu’aucun territoire n’est épargné par le phénomène. « En 2020 et 2021, moins de 61 000 procédures collectives ont été ouvertes contre 107 000 lors des deux années précédentes. Plus de 46 000 entreprises ont été sauvées de la défaillance durant la longue période Covid. Sans le fameux « quoi qu’il en coûte » gouvernemental, la crise sanitaire aurait pu provoquer bien plus de procédures », observe-t-il.
Et d’ajouter : « au 1er trimestre 2022, l’étau de la crise sanitaire se desserre et les aides s’arrêtent. Un retour à une forme de normalité qui implique aussi une reprise des défaillances. La hausse s’amorce donc et elle est déjà très nette dans les secteurs qui comptent sur la reprise des habitudes de consommation comme aller au restaurant ou chez le coiffeur. Aucun territoire n’est épargné par le phénomène ».
Cette nouvelle qui tombe au moment où Emmanuel Macron se lance dans sa seconde phase de campagne pour briguer un second mandat à la tête de la France risque d’être exploitée par sa rivale, Marine Le Pen, laquelle semble désormais accorder une importance primordiale aux questions sociales.