Dans une interview accordée à une agence chinoise et reprise par Tass, Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, explique que l’opération militaire en Ukraine sert à libérer le monde de l’oppression occidentale
Deux mois après le début de la guerre en Ukraine, la Russie ne digère toujours pas les sévères sanctions prononcées contre elle par les puissances occidentales qui, non seulement militarisent l’Ukraine ouvertement, mais décident, presque à l’unanimité, de se tourner du gaz et pétrole russe dans l’objectif de provoquer l’effondrement de l’économie de ce pays.
Plus d’un mois après cette guerre qui est en train de bouleverser l’ordre mondial, Moscou entend créer un nouvel ordre et se dit prêt à en découdre avec l’hégémonie occidentale. C’est du moins ce qui ressortent des déclarations de Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères qui, dans une interview accordée à l’agence chinoise Xinhua, interprète cette guerre comme le premier jalon de la libération du monde de l’oppression occidentale.
Sur ce, le chef de la diplomatie russe n’a pas mâché ses mots. « Il est évident que les tentatives collectives de l’Occident de bloquer le cours naturel de l’histoire, de résoudre les problèmes aux dépens des autres sont vouées à l’échec. Le monde d’aujourd’hui est constitué de différents pôles de décision. Il est multipolaire », dit-il.
Et d’ajouter : « nous voyons le dynamisme avec lequel se développent les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine. Chacun a une liberté de choix, y compris des moyens de développement et de participation aux projets d’intégration. Notre opération militaire spéciale en Ukraine participe aussi de ce processus de libération du monde de l’oppression néocoloniale occidentale, mélangée de racisme et de complexe d’exceptionnalité ».