D’après une étude de la revue américaine Jama Network, publiée ce 13 mai et relayée par le média américain Forbes, l’immunité procurée par le vaccin Pfizer contre Omicron ne dure que quelques semaines
Sale temps pour Pfizer! Après les récentes révélations de “Pfizer Documents” qui ont enflammé la toile ces derniers jours et après l’aveu du géant américain qui a reconnu, dans un communiqué, que sa pilule Paxlovid n’a pas fourni les résultats escomptés dans la lutte contre le Covid, une nouvelle étude, relayée par le média américain Forbes, remet en cause l’efficacité de son vaccin contre Omicron.
En effet, d’après Forbes qui cite la revue médicale américaine JAMA NETWORK OPEN, une étude, publiée ce 13 mai, déplore que l’immunité procurée par le vaccin disparaît quelques semaines seulement après la deuxième et troisième doses. Dans son travail d’investigation, Lecourrier-du-soir.com a pu retrouver l’étude en question dans sa version originale.
La revue médicale américaine nous apprend que l’immunité du vaccin Pfizer est fortement réduite trois mois après la deuxième dose et 10 semaines seulement après la 3ème. Ainsi, compte tenu des résultats obtenus, JAMA Network préconise la 4ème dose, encore appelée dose de rappel.
Il faut dire qu’il s’agit là d’une mauvaise nouvelle pour le géant américain qui a reconnu dans un communiqué rendu public sur son site ce 29 avril que sa pilule Paxlovid n’a pas été efficace dans la lutte contre le Covid. “Dans cet essai, comparé au placebo, Pfizer n’a observé des réductions de risque qu’à hauteur de 32% et 37% chez les adultes à qui le Paxlovid a été administré pendant 5 ou 10 jours”, pouvait-on lire.
Et le communiqué de poursuivre : “ces résultats n’ont pas été statistiquement importants et donc, le premier objectif qui était de réduire l’infection chez les adultes exposés au virus en famille n’a pas été atteint”. Pfizer parle d’un essai clinique auquel ont pris part 3 500 patients, tous traités avec le médicament Paxlovid.
Réagissant à cette publication, Albert Bourla, PDG de Pfizer, n’avait pas caché sa déception. “Bien que nous soyons déçus de cette étude, ces résultats n’ont pas d’impact sur la forte efficacité ainsi que sur les données fiables que nous avons observées lors de notre premier essai”. Bourla se félicite tout de même qu’il y ait toujours une forte demande de Paxlovid à travers le monde.
Mais, le plus scandaleux dans cette affaire est que cette pilule dont l’efficacité n’a pas encore été démontrée rapportera à Pfizer environ 22 milliards de dollars de vente en raison des fortes commandes passées entre le géant pharmaceutique américain et des Etats du monde.
Ainsi, en dehors des Etats-Unis, plusieurs autres pays avaient passé des commandes pour s’approvisionner en Paxlovid. Parmi eux, la France. Dans ce pays, dirigé par Emmanuel Macron, l’Etat a passé une commande 500 000 boîtes de Paxlovid. Pourtant, en mars 2022, il a été révélé dans la presse que seuls 3 500 patients en ont bénéficié.
En Espagne, le gouvernement socialiste, dirigé par Pedro Sanchez, avait également commandé des centaines de milliers de boîtes du médicament de Pfizer. C’est du moins la révélation faite, le 08 février dernier, par le média espagnol, Redaccion Médica, qui avait révélé que Madrid avait débloqué 253,4 millions d’euros.