La France de Macron a rompu son silence sur la question de savoir s’il faut interdire les citoyens russes d’entrer en Occident comme le veut Volodymir Zelensky, président de la Russie. Dans un document co-signé avec le gouvernement allemand et consulté par Reuters, Paris s’oppose catégoriquement à cette idée et appelle à faire la différence entre l’élite politique russe proche de Poutine et le peuple russe. Cette décision de la France est un coup de massue assénée à l’Europe au moment où les pays proches de l’Ukraine se disent favorables à cette proposition
A Zelenski, tout ne lui est pas permis. En tout cas, dans sa ferme volonté d’isoler la Russie et ses habitants en demandant à ce qu’on leur ferme les portes de l’Occident, le président ukrainien, devenu le nouveau chouchou de l’Occident, est de plus en plus isolé par les puissances européennes qui n’adhèrent pas à cette proposition.
Ainsi, après le refus catégorique de l’Allemagne, de l’Espagne, du Portugal, de la Serbie et des Etats-Unis, c’est au tour de la France de briser le silence sur un sujet extrêmement sensible qui, depuis bientôt deux semaines, a suscité une vague de réactions dans le monde entier.
En effet, d’après plusieurs sources fiables dont l’agence de presse Reuters, à la veille d’une rencontre qui doit réunir, à Prague, les ministres européens des Affaires étrangères sur la question de savoir s’il faut interdire les citoyens russes de mettre les pieds en Occident, la France et l’Allemagne ont fait part de leur ferme opposition à cette idée dans un document.
Dans ledit document, on peut y lire : « tout en comprenant les préoccupations des Etats membres dans ce contexte, nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir transformatif de vivre dans des systèmes démocratiques, surtout pour les générations à venir. Nos politiques en matière de visas devraient refléter cela et permettre des contacts physiques au sein de l’UE avec des citoyens russes ».
La position de la France est similaire à celle prise par d’autres pays voisins tels que l’Allemagne et l’Espagne dont les gouvernements ont préféré interdire l’accès à leur territoire à des personnalités politiques ou des hommes d’affaires très proches de Vladimir Poutine, président de la Russie.
Pendant ce temps, en Europe de l’Est, plusieurs pays ont salué l’initiative de Zelenski et ont d’ailleurs déjà publié des communiqués annonçant que les citoyens russes, pour le moment, ne sont pas les bienvenus chez eux. Parmi les pays concernés, figurent : la Pologne, l’Estonie et la Lettonie.
Il faut souligner que le non-ralliement de la France à la proposition du président ukrainien est un coup dur pour Zelenski qui, depuis un mois, incite tous les Etats occidentaux à isoler la Russie sur tous les plans (politique, diplomatique, économique) afin de ne pas financer sa guerre contre l’Ukraine. Une guerre qui a déjà fait plusieurs milliers de morts.