La France est nerveuse. Et si Macron ne l’a pas compris, c’est qu’il court à sa perte.
En effet, ces derniers jours ont été marqués par une série d’événements qui risquent, dans un futur proche, de déclencher une véritable révolte populaire dont les conséquences seront désastreuses pour le pouvoir en place.
La première grosse colère des citoyens français a eu lieu au tout début de la rentrée lorsqu’ils ont été prévenus par la presse que le gouvernement français, dirigé par Elisabeth Borne, n’écarte plus l’hypothèse d’un recours à l’article 49.3 pour imposer une réforme des retraites qui peine encore à convaincre une grande partie de la population, notamment les syndicats de travailleurs. Il a fallu d’ailleurs une forte pression de la part de ces mêmes syndicats pour que le gouvernement recule en annonçant une troisième voie.
La deuxième grosse colère (la plus dangereuse) a été constatée par tout le pays ce vendredi 7 octobre lorsqu’il a été révélé, par la presse, qu’Eric Arella, ancien patron de la Police Judiciaire de Marseille, a été limogé par l’Elysée. Ce limogeage qui a déclenché l’immense colère des poids lourds de la police nationale intervient dans un contexte extrêmement houleux marqué par un bras de fer tendu qui oppose l’Etat à la Police Judiciaire sur fond d’une réforme que le gouvernement veut imposer. D’ailleurs, dès le lendemain, une révolte des Policiers avait commencé à gronder en France où des syndicats de police, très remontés, s’en étaient sévèrement pris à l’Etat.
Et la troisième (celle de trop) est liée à la pénurie de carburant qui commence à exaspérer une grande partie de la population. En effet, la France toute entière fait face à une véritable pénurie de carburant qui a poussé certains départements à limiter la vente aux particuliers à 30 litres. Et ce n’est pas tout. Dans pratiquement tout le pays, les préfets ont interdit le remplissage des jerricans et des bidons pour éviter surtout d’aggraver une crise déjà délétère.
Il faut dire que la crise du carburant est d’autant plus terrible pour le gouvernement que les prix de gazole ont connu une hausse exponentielle dans certaines villes de France, comme à Perpignan, où le litre est venu à 2,30 euros. Une mauvaise nouvelle qui intervient dans un contexte social très tendu marqué par la guerre en Ukraine qui commence à faire ses effets en Occident.
Si Macron ne prend pas garde, cette crise pourrait prendre des proportions et déclencher un mouvement plus radical que celui connu en 2018 et connu sous le nom de « Gilets Jaunes ». Un mouvement qui était à deux doigts de renverser le pouvoir macronien.