Une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron dont l’une des ex ministres vient d’être visée par une enquête du Parquet National Financier pour “corruption passive”, “trafic d’influence passif”, “prise illégale d’intérêt” et “abus de confiance”. Un nouveau scandae qui éclate en plein McKinseyGate.
Et la personnalité dont il est question dans cette affaire n’est autre que Sylvie Goulard, ex ministre des Armées qui avait déposé ses valises à la Banque de France en 2018. Il faut dire que cette affaire ne date pas d’hier. Elle avait en effet été relayée par plusieurs sources dès juin dernier lorsqu’une plainte avait été déposée par Anticor, association de lutte contre la corruption en France.
Depuis, le dossier semblait enterré. Mais, apparemment non. Le PNF a confirmé à Libération avoir pris un réquisitoire instructif. “Le PNF a confirmé à ‘Libération’ avoir pris un réquisitoire introductif après une nouvelle plainte d’Anticor. Une information judiciaire va éclairer les relations que l’ancienne ministre a entretenues avec l’institut Berggruen”, rapporte le média français.
Libération nous en dit plus : “le PNF a confirmé à Libération avoir pris un réquisitoire introductif le 27 septembre 2022 notamment des chefs de ‘corruption passive’, ‘trafic d’influence passif’, ‘prise illégale d’intérêt’ et ‘abus de confiance’, après la plainte avec constitution de partie civile d’Anticor déposée il y a quelques mois. Une information judiciaire va donc éclairer les relations que Sylvie Goulard avait entretenues entre 2013 et janvier 2016 avec l’institut Berggruen, un think tank américain pro-européen, des relations que Libération avait dévoilées”.
Et la source d’ajouter : “en décembre 2019, l’association anticorruption avait déposé plainte une première fois mais la procédure avait été classée, après des investigations plutôt sommaires. Anticor s’interrogeait sur les 350 000 euros versés par l’institut américain à celle qui était alors députée européenne du Modem entre 2013 et 2016. Le think tank a été fondé par le milliardaire américano-allemand Nicolas Berggruen et exclusivement financé par l’une des sociétés de ce philanthrope businessman actif via un fonds d’investissement dans l’immobilier, les médias et d’autres secteurs.
Il faut dire que cette affaire est d’autant plus gênant pour le pouvoir que le Parquet National Financier est en train d’enquêter sur les liens très étroits qui existent entre le cabinet de conseil McKinsey et la campagne d’Emmanuel Macron. Si, pour le moment, le verdict n’est pas encore prononcé, les gros contrats accordés à ce cabinet par l’Elysée ne cessent de déclencher l’immense colère de l’opposition.