Coup de tonnerre en Corée : les médecins se révoltent et exigent la publication des contrats Covid signés avec Pfizer

La plus grande association de médecins de la Corée du Sud exige de son gouvernement la publication de tous les contrats de vaccin signés avec le laboratoire Pfizer 

Deux ans après l’arrivée de la pandémie à Coronavirus, la révolte des peuples est-il en train de prendre forme sans qu’on ne s’en rende compte? Cette question a toute sa pertinence à la suite de la récente révolte des opposants britanniques qui ont exigé de leur gouvernement qu’il publie tous les contrats signés durant la pandémie.

Mais, apparemment, le Royaume-Uni ne serait pas le seul pays au monde où des personnalités de premier plan exigent que leur dirigeants rendent des comptes. En Corée du Sud aussi, on note le même son de cloche. C’est du moins ce que nous a appris ce 06 décembre le média sud-coréen KoreaBioMed.com, spécialisé dans l’information médicale.

En effet, d’après cette source, la plus grande association de médecins sud-coréen connue sous l’acronyme de KFHR (Korean Federation Medical Activist Groups for Health Right) a demandé au gouvernement en place de rendre publics tous les contrats de vaccin signés avec Pfizer.

A en croire la source, l’association des médecins sud-coréens a formulé cette demande à la suite de la querelle judiciaire qui oppose Pfizer à Moderna concernant les brevets des vaccins. Une situation que les médecins coréens jugent anormale, estimant que la question des brevets est une affaire qui concerne tous les pays du monde.

Ainsi, dans un communiqué cité par le média (et que Lecourrier-du-soir.com n’a pas pu consulter), les médecins ne mâchent pas leurs mots. Ils s’en prenant vertement à Pfizer qu’ils accusent d’avoir exercé de forte pression sur des Etats américains lors des négociations pour l’achat de vaccin Covid.

« Le rapport (de l’ONG Public Citizen) montre que durant les négociations pour l’achat de vaccin, Pfizer a exigé des Etats latino-américains qu’ils le protègent contre d’éventuels procès visant son laboratoire, contre les plaintes et contre d’éventuelle perte de sa propriété intellectuelle. Beaucoup de pays tels que le Brésil, le Chili, la Colombie et le Pérou qui avaient un besoin pressant d’obtenir un vaccin n’avaient pas d’autres choix que se soumettre aux conditions imposées par Pfizer », déplorent les médecins sud-coréens.

S’adressant à leur gouvernement, ils haussent le ton. « Bien que certains pays en Europe et les Etats-Unis ont publié des contrats liés au vaccin, seule la Corée a refusé de dévoiler les informations concernant le vaccin Covid. Puisque le gouvernement coréen s’est servi des impôts payés par les citoyens pour signer les contrats de vaccin, il devrait être en mesure de dévoiler les conditions (exigées par Pfizer) lors de la signature de ces contrats », exhortent les médecins sud-coréens.

L’association juge indécents les revenus empochés par les laboratoires Pfizer et Moderna durant la pandémie. « Durant ces deux dernières années, les sommes qu’ils ont encaissés de la vente de leurs vaccins avoisine les 143 mille milliards (…). Pfizer et Moderna qui ont enregistré des records absolus de vente ne devraient pas faire porter la responsabilité (des effets secondaires de leurs vaccins) aux Etats qui les ont achetés », martèlen-ils.

Pour info, l’association KFHR est composée de 6 ONG et compte quelque 2 500 professionnels de santé et environ 40 000 soignants. Créée en 1987, l’association est connue pour ses luttes contre les intimidations qui visent les professionnels de santé et défend bec et ongles la démocratie dans ce pays.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’un pays exige de ses responsables politiques qu’ils rendent publiques les clauses de contrats signées avec les labos. Le dernier pays en Occident à l’avoir fait est la Grande-Bretagne où des députés de l’opposition, profitant d’un scandale sanitaire impliquant le gouvernement, ont exigé la publication de tous les contrats signés entre l’Etat et des entreprises médicales.

Après la Corée du Sud et la Grande-Bretagne, quel autre pays sera le prochain à exiger de ses gouvernements qu’ils rendent des comptes?

L’avenir nous le dira.