Coup de théâtre en Argentine : l’opposition se révolte et exige la publication des contrats Covid signés avec les labos

Les députés argentins du parti Juntos por el cambio (Ensemble pour le changement) ont exigé des autorités étatiques qu’elles publient les contrats Covid signés avec les laboratoires lors de la pandémie à Coronavirus et menacent de saisir la justice si l’Etat refuse de satisfaire leur doléance 

Les peuples du monde sont-ils en train de se révolter? La question a toute sa pertinence moins d’une semaine après l’initiative de l’opposition britannique d’obliger le gouvernement à publier tous les contrats signés lors de la pandémie. Et la Grande-Bretagne ne fut pas le seul pays à exiger que le pouvoir en place rende des comptes. En Corée du Sud aussi, les médecins veulent savoir ce qui a été signé par leur gouvernement.

Et l’histoire continue. Désormais, c’est l’Argentine, pays d’Amérique Latine, qui réclame des comptes à ses dirigeants. C’est du moins ce que notre média a appris ce 09 décembre du site d’information argentin Cronista.com. En effet, d’après cette source, les députés ont menacé de saisir la justice pour obtenir la publication des contrats signés lors de la pandémie.

Face à la presse, la députée Paula Oliveto, du parti Coalition Civique, ne mâche pas ses mots. « S’il y a une résistance de la part des députés péronistes pour dévoiler l’enquête secrète (sur les contrats, ndlr), alors le recours à la justice est une possibilité concrète », prévient-elle, soulignant qu’il n’y a aucune base justifiant que les contrats soient tenus secrets.

Selon les députés de l’opposition, les clauses de confidentialité des contrats ne devraient pas empêcher que les détails desdits contrats soient mis à la disposition du public. Ces derniers disent vouloir connaître l’exécution des contrats, les pénalités et d’autres aspects signés entre le gouvernement et les laboratoires pharmaceutiques.

Pour rappel, l’Argentine n’est pas le seul pays à exiger de son gouvernement la publication des contrats signés avec les labos lors de la pandémie. En Angleterre aussi, le parti travailliste veut savoir ce qui a été signé. C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue, ce 06 décembre, de l’agence de presse Reuters qui nous a appris les conservateurs au pouvoir en Grande-Bretagne ont été mis en garde contre toute tentative de bloquer une initiative de l’opposition britannique d’exiger la publication des contrats de vaccin.

L’agence Reuters nous a aussi appris que l’iniative est née à la suite d’un contrat de 244 millions de dollars que le gouvernement britannique a accordé à une entreprise médicale connue sous le nom de PPE MedPro, spécialisée dans la fabrication de masques chirurgicaux et de gants. L’affaire est d’autant plus embarrassante que l’entreprise en question a été recommandée au gouvernement par Michelle Mone, qui est députée au Parlement britannique. Un copinage qui ne passe pas.

L’information a été confirmée par le média anglais Sky News qui nous en dit plus. En effet, à en croire cette source, l’initiative de pousser le gouvernement à rendre des comptes est dirigée par la députée travailliste, Angela Rayner, qui accuse le gouvernement d’avoir failli à son devoir de diligenter une enquête sérieuse sur cette affaire.