Un rappel de l’influence grandissante des cabinets de conseil dans la gestion des affaires publiques en France. En 2021, en pleine pandémie, le média Le Nouvel Obs avait fait une révélation de taille sur le sujet
Excellente lecture
« La République des consultants ». Telle est l’expression utilisée par les journalistes du Nouvel Obs pour décrire le recours excessif de l’Etat français aux cabinets de conseil privés pour la gestion du pays. Constamment sollicités par l’Etat, ces cabinets ont fini par se substituer aux fonctionnaires publics relégués désormais au second plan.
Mais, ce n’est pas le seul problème souligné par l’enquête du Nouvel Obs. En effet, d’après le journal français, l’Etat, sous Macron, a dépensé un pognon de dingue pour obtenir les conseils de cabinets privés internationaux dont McKinsey, dont le rôle dans la campagne de vaccination a soulevé une vive polémique en France.
Ainsi, d’après les données fournies par Le Nouvel Obs, en 3 ans, plus de 500 commandes ont été passées. Un phénomène qui va s’accélérant et qui ne manque d’indisposer de hauts fonctionnaires de l’Etat. Le phénomène va en s’accélérant. Il s’accompagne d’un dysfonctionnement profond de nos services publics, qui ont perdu leur sens pour les fonctionnaires et sont en totale déconnexion avec les besoins des gens, s’insurge le magistrat Arnaud Bontemps
Les données sont hallucinantes. En effet, d’après le Nouvel Obs, « dans une note publiée en avril, un groupe de hauts fonctionnaires estime à 163 milliards d’euros les services que l’Etat externalise sous forme de délégation de service public (120 milliards) ou d’achats de prestations intellectuelles (43 milliards). 43 milliards d’euros, près de 6 % du budget de l’Etat et des collectivités locales !
Le média français poursuit : « cette donnée, si spectaculaire soit-elle, ne nous a pas été démentie par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. Mais le gouvernement connaît-il seulement le chiffre exact ? Aucune étude officielle n’a jamais été réalisée sur ce sujet. Une opacité dont la Cour des Comptes s’est émue dans plusieurs rapports ».
Pour lire l’enquête du Nouvel Obs, cliquez ici : Le Nouvel Obs