Après son retentissant discours tenu ce 21 février et très largement suivi par les médias internationaux, Vladimir Poutine s’en est sévèrement pris à l’Occident, dénonçant sa volonté de briser la Russie mais également l’effondrement de ses valeurs culturelles et sociales.
Lecourrrier-du-soir.com tient à rappeler que les critiques acerbes de Poutine envers l’Occident ne datent pas d’hier. En octobre dernier, Sergey Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, avait clairement dévoilé le plan américain qui, selon lui, consiste à affaiblir l’Europe en la rendant militairement dépendante des Etats-Unis et en la désindustrialisant.
Un an après le début de la guerre en Ukraine, ces deux scénarii semblent se confirmer. Car, tout récemment, Josep Borrell, chef de la Diplomatie européenne, a reconnu que les stocks d’armes des Etats européens se sont vidés et tout récemment, la fameuse IRA (Inflation Reduction Act) mise en place par les Etats-Unis est clairement perçue en Europe comme une véritable tentative américaine de désindustrialiser l’Europe
Excellente lecture
La guerre en Ukraine est-elle l’opportunité tant rêvée par les Etats-Unis pour affaiblir l’Europe afin de rester éternellement le gendarme du monde occidental? La question se pose à la suite de la nouvelle sortie du ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov.
En effet, dans une interview relayée par le média russe Tass, le chef de la diplomatie russe estime que Washington cherche à rendre l’économie européenne plus faible. « De plus en plus d’économistes, non pas seulement en Russie mais en Occident, sont arrivés à la conclusion que les Etats-Unis cherchent à épuiser et désindustrialiser l’économie européenne », dit-il.
Et d’ajouter : « les Allemands délocalisent une grande partie de leurs chaînes de production vers les Etats-Unis avec toutes les conséquences que cela implique pour l’Europe. Il est de l’intérêt de Washington d’affaiblir l’Europe sur le plan militaire, de l’obliger à rester sur le qui-vive, inonder l’Ukraine d’armes et remplir les stocks militaires européens d’armes américaines ».
Pour Lavrov, dans cette guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie, les Européens sont les plus grands perdants. « Les Européens souffrent beaucoup plus que les Etats-Unis des sanctions économiques », affirme-t-il. Il convient de souligner que les propos de Lavrov sont prononcés moins de trois jours après la sortie de Viktor Orban premier ministre hongrois (pays membre de l’UE) qui a fait savoir tout récemment que dans cette guerre contre la Russie, l’Europe est tombée dans son propre piège.
« Nous avions ourdi un plan et avions creusé un trou pour la Russie, mais nous sommes tombés dedans”, a-t-il reconnu. Et d’ajouter : « l’Union Européenne propose qu’on creuse davantage ce trou alors que la Hongrie propose qu’on en sorte”. Dans l’interview, le très controversé premier ministre hongrois confirme que son pays a signé des contrats à long-terme avec la Russie pour s’approvisionner en gaz.