La justice argentine vient de trancher dans le bras de fer qui oppose l’Etat à une partie de l’opposition qui avait saisi la justice pour obtenir la publication des contrats de vaccin. Selon la justice, cette publication est tout simplement impossible en raison du fait que ces contrats sont classés secrets pour des raisons de politique extérieure
Deux ans après le début de la pandémie à Coronavirus qui a mis à genoux l’économie mondiale, plusieurs Etats refusent catégoriquement de publier leurs contrats de vaccins signés avec Big Pharma. Parmi ces pays, figure l’Argentine qui a dépensé 1 milliard 800 millions de dollars.
C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a reçue ce 23 février du média argentin La Nacion. En effet, d’après cette source, l’Etat argentin vient d’arracher une grande victoire dans le bras de fer qui l’oppose à un groupe de députés qui avaient réclamé l’année dernière que les contrats soient rendus publics.
A en croire la source, le juge Enrique Alonso Regueira a conclu que les contrats qui ont suscité une vive polémique ne peuvent être publiés car étant protégés par les exceptions prévues dans la Loi de Droit d’Accès à l’Information Publique. D’après le juge, ces contrats signés avec les labos sont classés secrets pour des raisons de politique extérieure.
Pour rappel, un groupe de députés appartenant au parti Ensemble Pour Le Changement avaient exigé, en décembre 2022, des autorités étatiques qu’elles publient les contrats Covid signés avec les laboratoires lors de la pandémie à Coronavirus. Pour atteindre leur objectif, ils avaient menacé de saisir la justice au cas où l’Etat refuserait de satisfaire leur doléance.
C’est du moins ce que notre média avait appris ce 09 décembre du site d’information argentin Cronista.com. En effet, selon les informations obtenues par ce site, les députés avaient menacé de saisir la justice afin d’obtenir la publication des contrats signés lors de la pandémie.
Face à la presse, la députée Paula Oliveto, du parti Coalition Civique, n’avait pas mâché ses mots. « S’il y a une résistance de la part des députés péronistes pour dévoiler l’enquête secrète (sur les contrats, ndlr), alors le recours à la justice est une possibilité concrète », prévient-elle, soulignant qu’il n’y a aucune base justifiant que les contrats soient tenus secrets.
Selon les députés de l’opposition, les clauses de confidentialité des contrats ne devraient pas empêcher que les détails desdits contrats soient mis à la disposition du public. Ces derniers disent vouloir connaître l’exécution des contrats, les pénalités et d’autres aspects signés entre le gouvernement et les laboratoires pharmaceutiques.
A la suite de l’annonce du verdict du juge, l’opposition ne s’avoue pas vaincue. Elle a promis de faire recours.