D’après une révélation faite ce 14 mars 2023 par le média d’investigation La Lettre A, Emmanuel Macron, président de la France, a dépensé 325 000 euros pour sonder l’opinion publique sur sa réélection à la tête de ce pays
Emmanuel Macron, à nouveau, au cœur d’un gros scandale. Et ce, en pleine crise sociale marquée par des manifestations contre la réforme des retraites qui secoue, depuis plusieurs jours, toute la France. Pourtant, c’est dans ce contexte particulier que l’on apprend que le président de la République, Emmanuel Macron, a dépensé une grosse fortune pour sonder l’opinion publique en vue de sa réélection.
C’est en tout cas la révélation faite, ce 14 mars, par le site d’investigation Lettre A. A en croire cette source, Macron a dépensé 325 000 euros pour cette opération. Et La Lettre A ne s’arrête pas là. En effet, d’après ce média, l’institut de sondage vers lequel s’est tourné le président français n’est autre que Ipsos spécialisé en la matière.
« Le chef de l’Etat, qui a dépensé 325 000 euros pour sonder l’opinion en vue de sa réélection, s’est appuyé sur l’institut Ipsos pour tester différentes mesures envisagées dans son programme. Des spécialistes du ciblage électoral ont également été mobilisés », nous a appris la source.
Cette information risque d’embarrasser l’Elysée, en particulier Emmanuel Macron car ce 13 mars, Mediapart a révélé que trois ministres du gouvernement actuel sont actionnaires chez TotalEnergies. En effet, d’après ce média, 12 députés, 6 sénateurs et 3 ministres sont actionnaires de la multinationale. Mediapart parle d’une situation qui « pose des questions d’ordre déontologique et politique, à l’heure de l’accélération du dérèglement climatique et des débats sur les superprofits ».
« L’analyse des déclarations des député·es, publiées en février sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), montre que douze d’entre eux et elles – en grande partie issu·es des rangs de la majorité – ont des participations dans le groupe pétrolier. Six membres du Sénat sont dans la même situation, ainsi que trois ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne », révèle la source.
Le média d’ajouter : « (…) investir dans le groupe pétrolier est tout à fait légal mais peut être légitimement interrogé lorsqu’il rapporte du capital aux élu·es grâce à l’inflation dont tire profit la major de l’énergie. Surtout dans le cas de responsables publics ayant, dans leurs fonctions, des interactions avec le groupe ».
Preuve à l’appui, Mediapart dévoile le nombre d’actions dont détiennent les ministres concernés et leur valeur. Ainsi, dans un tableau publié par le site d’investigation, on y apprend que la ministre des Sports, Amélia Oudea-Castéra, détient 223 actions pour une valeur de 12 903 euros. Et ce n’est pas tout. Agnès Firmin Le Bodo, ministre chargée des professions de santé, détient 120 actions pour un montant de 6 943 euros. Et Pap N’diaye, ministre de l’éducation nationale, détient 130 actions évaluées à 7 522 euros.
La révélation risque d’embarrasser certains élus qui figurent sur cette liste, notamment le député LR, Nicolas Ray en raison du fait que ce dernier siège dans la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Mediapart dresse le profil de M. Ray en ces termes : « au sein de cette commission ‘écologie’ de l’Assemblée nationale, l’élu défend régulièrement le développement des routes pour les automobilistes des petites villes ou proteste contre les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) – mesure qui interdit les véhicules les plus polluants dans les centres-villes des métropoles ». Cette révélation intervient au mauvais moment pour Emmanuel Macron et le groupe Total Energies qui a récemment été dans le viseur des partis de gauche sur le thème des superprofits.