Une révélation faite en mars dernier qui ne doit pas tomber aux oubliettes
Une nouvelle révélation qui va provoquer l’immense colère de la classe politique européenne qui n’a cessé, ces dernières années, de dénoncer le deal scandaleux portant sur plusieurs milliards d’euros signé entre Pfizer et la Commission Européenne pour l’approvisionnement de doses de vaccins contre le Covid aux États européens.
Et cette nouvelle intervient quelques heures seulement après la révélation faite par Politico qui nous appris ce 14 mars que la Pologne et la Bulgarie ont fait exploser leur colère lors d’une rencontre secrète qui a eu lieu ce mardi à Bruxelles et qui a réuni les ministres européens de la Santé. Ces deux pays se plaignent de s’être retrouvés avec un surplus de doses non utilisées.
Et quelques heures après cette révélation, c’est le Financial Times qui nous fait part des derniers développement de cette affaire. En effet, à en croire cette source, Pfizer, mis sous pression, a finalement accepté de revoir les contrats, chose que le laboratoire américain n’avait jamais voulu faire dans le passé.
Ainsi, Pfizer a accepté de réduire le nombre de doses (qu’il livre à l’UE) de 40% et de retarder leur livraison. « Le laboratoire américain a accepté de prolonger son contrat de 2023 à 2026, d’après deux personnes proches du dossier. Mais, il insiste pour obtenir le paiement des doses commandées dans le contrat et qui ne seront jamais fabriquées », révèle The Financial Times.
Les États membres ne l’entendent pas de cette oreille. D’après la source, c’est Stella Kyriakides, commissaire européenne en charge des questions sanitaires, qui a transmis le contrat revu par Pfizer aux ministres de la Santé ce mardi. Mais, quatre pays (la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie et la Lituanie) s’y opposent catégoriquement.
Ainsi, dans une lettre conjointement rédigée par ces quatre États, on y lit : « à notre avis, ces propositions ne présentent pas une solution juste et définitive du problème de surplus de vaccins Covid et ne répondent pas aux besoins des systèmes sanitaires, des citoyens et des intérêts financiers des États membres ». Pour ces quatre pays, les choses sont claires : soit on renégocie les contrats, soit la Commission Européenne leur rachète le surplus de doses ou elle les offre à d’autres pays.
L’affaire risque de prendre des proportions. Car, à en croire l, la Pologne ne paie plus les livraisons de doses depuis, estimant que c’est un accord qui favorise les industries pharmaceutiques et non pas les citoyens. Ce pays va plus loin, exigeant que les contrats soient rendus publics.