Une révélation faite, en mars dernier, par Mediapart à ne jamais oublier.
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En France, trois ministres du gouvernement Borne détiennent des actions chez TotalEnergies estimées à plusieurs milliers d’euros. Une révélation faite, ce 13 mars, par Mediapart
Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que la France est secouée par une série de manifestations contre la réforme des retraites, le site d’investigation Mediapart vient de mettre de l’huile sur le feu en révélant les liens très étroits qui existent entre la Macronie et la multinationale française, Total Energies.
En effet, d’après ce média, 12 députés, 6 sénateurs et 3 ministres sont actionnaires de la multinationale. La révélation a été faite ce 13 mars et Mediapart parle d’une situation qui « pose des questions d’ordre déontologique et politique, à l’heure de l’accélération du dérèglement climatique et des débats sur les superprofits ».
« L’analyse des déclarations des député·es, publiées en février sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), montre que douze d’entre eux et elles – en grande partie issu·es des rangs de la majorité – ont des participations dans le groupe pétrolier. Six membres du Sénat sont dans la même situation, ainsi que trois ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne », révèle la source.
Le média d’ajouter : « (…) investir dans le groupe pétrolier est tout à fait légal mais peut être légitimement interrogé lorsqu’il rapporte du capital aux élu·es grâce à l’inflation dont tire profit la major de l’énergie. Surtout dans le cas de responsables publics ayant, dans leurs fonctions, des interactions avec le groupe ».
Preuve à l’appui, Mediapart dévoile le nombre d’actions dont détiennent les ministres concernés et leur valeur. Ainsi, dans un tableau publié par le site d’investigation, on y apprend que la ministre des Sports, Amélia Oudea-Castéra, détient 223 actions pour une valeur de 12 903 euros. Et ce n’est pas tout. Agnès Firmin Le Bodo, ministre chargée des professions de santé, détient 120 actions pour un montant de 6 943 euros. Et Pap N’diaye, ministre de l’éducation nationale, détient 130 actions évaluées à 7 522 euros.
La révélation risque d’embarrasser certains élus qui figurent sur cette liste, notamment le député LR, Nicolas Ray en raison du fait que ce dernier siège dans la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire. Mediapart dresse le profil de M. Ray en ces termes : « au sein de cette commission ‘écologie’ de l’Assemblée nationale, l’élu défend régulièrement le développement des routes pour les automobilistes des petites villes ou proteste contre les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) – mesure qui interdit les véhicules les plus polluants dans les centres-villes des métropoles ». Cette révélation intervient au mauvais moment pour Emmanuel Macron et le groupe Total Energies qui a récemment été dans le viseur des partis de gauche sur le thème des superprofits.
La Macronie qui est particulièrement fragilisée par l’impopulaire réforme des retraites vient-elle de recevoir un coup de massue? Difficile de répondre à cette question pour l’heure. En tout cas, ce que l’on peut dire pour le moment, c’est que cette révélation pourrait être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.