Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que la France est secouée, depuis plus d’un mois, par de violentes manifestations contre la réforme des retraites, le pays vit une autre crise dont les médias parlent très peu : les faillites d’entreprises notées depuis un certain temps.
C’est en tout cas ce que nous a appris, ce 18 avril, France TV Info. En effet, à en croire cette source, le nombre de faillites a augmenté de 43,6%, rien qu’au premier trimestre 2023. Une situation d’autant plus alarmante que plus de 14 300 entreprises sont concernées, ce qui correspond au niveau d’avant la crise sanitaire de mars 2020.
« Le nombre de faillites a augmenté de 43,6% au premier trimestre 2023, par rapport à l’année précédente. Plus de 14 300 entreprises sont concernées, soit le niveau d’avant la crise sanitaire », rapporte le média. Et France Info d’ajouter : « les plus touchées sont les TPE comme les salons de coiffure, restaurants ou boulangeries. Les trois raisons principales sont la guerre en Ukraine, l’inflation et la crise énergétique ».
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois, depuis l’arrivée de la crise sanitaire, que la France fait face aux faillites d’entreprises. L’année dernière, en 2022, une étude nous apprenait que 10 000 entreprises étaient en faillite. C’est du moins ce que démontrait l’étude menée par le cabinet Altares.
D’après ce cabinet, le nombre de défaillances d’entreprises a connu une hausse de 34,6% au premier trimestre de 2022. A peine révélée, l’information a été très largement relayée dans la presse française le 11 avril 2022. Ainsi, à en croire BFM Business, 9972 procédures collectives ont été ouvertes depuis le début de l’année. Au total, ajoute le média français qui a consulté l’étude dans son intégralité, ce sont 10 902 défaillances d’entreprises qui ont été dénombrées pour ce premier trimestre de 2022.
Le 11 avril, l’information avait été relayée par le média, La Tribune. D’après cette source, les Petites et Moyennes Entreprises ont été les plus exposées. « Par taille d’entreprise, les petites et moyennes entreprises (PME) de moins de 50 salariés sont bien plus confrontées à des difficultés que les plus grandes. Le nombre de défaillances a ainsi bondi de 56% entre janvier et mars par rapport à au premier trimestre 2021, dépassant son niveau d’avant crise. À l’opposé, les entreprises ayant un effectif supérieur à 50 salariés semblent résister à cet envol des faillites », indique La Tribune.
Parmi les secteurs les plus affectés par la crise sanitaire; figurent : le commerce, la restauration et les services aux particuliers. « Dans l’alimentation générale (+83%) ou encore le commerce d’habillement (+34%), les hausses sont vertigineuses. Pour la restauration, cette hausse n’est pas vraiment surprenante au vu des longs mois de fermeture de l’ensemble des établissements. Beaucoup de restaurateurs avaient exprimé de fortes craintes au moment du débranchement des aides gouvernementales. À cela se sont ajoutées les démissions en grand nombre et les fortes difficultés de recrutement depuis l’automne 2021 », renseigne La Tribune.
Dans une note publiée sur le site officiel du cabinet Albares et consultée par Lecourrier-du-soir.com, Thierry Millon, directeur des études, nous apprend qu’aucun territoire n’est épargné par le phénomène. « En 2020 et 2021, moins de 61 000 procédures collectives ont été ouvertes contre 107 000 lors des deux années précédentes. Plus de 46 000 entreprises ont été sauvées de la défaillance durant la longue période Covid. Sans le fameux « quoi qu’il en coûte » gouvernemental, la crise sanitaire aurait pu provoquer bien plus de procédures », observe-t-il.
Et d’ajouter : « au 1er trimestre 2022, l’étau de la crise sanitaire se desserre et les aides s’arrêtent. Un retour à une forme de normalité qui implique aussi une reprise des défaillances. La hausse s’amorce donc et elle est déjà très nette dans les secteurs qui comptent sur la reprise des habitudes de consommation comme aller au restaurant ou chez le coiffeur. Aucun territoire n’est épargné par le phénomène ».