Sommée d’arrêter Vladimir Poutine (président de la Russie), l’Afrique du Sud refuse catégoriquement et menace de se retirer de la CPI (Cour Pénale Internationale) dénonçant le diktat des superpuissances
L’Afrique du Sud se révolte contre la Cour Pénale Internationale. Jusqu’ici très peu bavarde sur le conflit en Ukraine, l’Afrique du Sud vient de faire parler d’elle après avoir menacé ouvertement de se retirer de la Cour Pénale Internationale. La menace a été brandie ce mardi 25 avril par Fikile Mbalula, secrétaire-général du parti au pouvoir ANC.
Mais, qu’est-ce qui motive cette décision? A en croire le média sud-africain, News24.com, le pays de Nelson Mandela s’apprête à accueillir le prochain sommet des pays membres du BRICS, un sommet auquel devra prendre part le président russe, Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt international pour son rôle dans la guerre en Ukraine.
Autrement dit, en tant que pays ayant ratifié le Statut de Rome qui a donné naissance à la CPI, l’Afrique du Sud a l’obligation arrêter le président russe lorsque ce dernier aura foulé le sol sud-africain. Une décision qui exaspère Johannesburg qui refuse catégoriquement de jouer le jeu des puissances occidentales.
Et ce mardi, face à la presse, Fikile Mbalula n’a pas été tendre envers la Cour Pénale Internationale. « La CPI ne sert pas les intérêts de tous, mais uniquement d’un petit groupe. L’Amérique n’a pas ratifié (le Statut de Rome). Toutes les grandes puissances non plus et ce sont ces pays qui s’immiscent toujours dans les affaires des autres. Ils ne peuvent pas être arrêtés, mais ils encouragent l’arrestation d’autres personnes », s’est il emporté.
Fikile Mbalula évoque l’hypothèse que son pays se retire de la CPI. Une décision validée par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. « Le parti au pouvoir, l’ANC, a pris la décision selon laquelle il serait plus judicieux que l’Afrique du Sud se retire de la CPI en raison de la manière dont cette Cour Internationale gère certains problèmes », a-t-il déclaré à l’issue d’une audience avec le président finlandais.
Pour rappel, le président russe, Vladimir Poutine, a été visé en mars 2023 par un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale (CPI). L’information avait été confirmée par plusieurs source, dont The Guardian. En effet, à en croire ce média, Poutine n’est pas la seule personnalité russe visée par le mandat d’arrêt. Maria Alekseyevna Lvova-Belova, commissaire russe en charge des droits des enfants, est également dans le collimateur de la justice internationale.
Si cette dernière est poursuivie pour avoir déporté illégalement des enfants ukrainiens, Vladimir Poutine est, quant à lui, poursuivi pour crimes de guerre commis en Ukraine. Le président russe est également poursuivi par la CPI pour déportation illégale d’enfants ukrainiens.