Un autre scandale qui intervient en pleine crise sociale marquée par des manifestations violentes contre la réforme des retraites qu’Emmanuel Macron veut imposer aux Français à tout prix. Pourtant, c’est dans ce contexte particulièrement houleux que l’on apprend, de source sûre, que la justice française a reconnu l’existence d’un fichier nominatif de manifestants.
C’est du moins ce qu’a révélé le journal Le Monde ce 15 mai. « Lors d’une audience en référé au tribunal administratif de Lille, lundi 15 mai, des représentants du ministère de la justice ont reconnu l’existence d’un fichier nominatif de personnes placées en garde à vue lors de la mobilisation sur les retraites à Lille, qu’ils ont décrit comme un simple ‘outil de gestion’ administrative », note la source.
Parlant du fichier, le journal français nous en dit plus. « Nommé ‘Suivi des procédures pénales – mouvement de la réforme des retraites’, ce dernier est un tableur Excel détaillant les noms, prénoms, dates de naissance des personnes placées en garde à vue lors des manifestations contre la réforme des retraites et les suites pénales données à leur interpellation. Selon le ministère de la justice, ce fichier est autorisé par le décret encadrant la base de données Cassiopée, qui rassemble dans un logiciel sécurisé les données des prévenus, victimes ou témoins des procédures judiciaires des dix dernières années », renseigne le média.
A peine révélée, l’affaire suscite une vague de réactions en France, notamment dans la classe politique et chez els défenseurs des droits de l’homme.
« Mobilisation contre la réforme des retraites : le ministère de la justice reconnaît l’existence d’un fichier nominatif de manifestants – via
@lemondefr
☝️Donc on fiche des manifestants. De + en + loin dans la corrosion des droits et libertés », a réagi l’avocat Jean-Pierre Mignard
Mobilisation contre la réforme des retraites : le ministère de la justice reconnaît l’existence d’un fichier nominatif de manifestants – via @lemondefr ☝️Donc on fiche des manifestants. De + en + loin dans la corrosion des droits et libertés.📣☝️ https://t.co/Iut3nCpQKh
— Jean-Pierre Mignard (@jpmignard) May 15, 2023