La banque Citigroup, l’une des plus grandes banques du monde, a prédit ce mercredi 15 mars 2017 qu’une victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles aurait des conséquences désastreuses sur l’économie française
A 40 jours de la présidentielle française, l’une des plus grandes banques du monde, Citigroup, met en garde la France contre une victoire du Front National. D’après Citigroup, une victoire de Marine Le Pen ferait perdre aux prêteurs français presqu’un quart de leur valeur marchande en moyenne.
Citigroup reste optimiste quant à une éventuelle défaite de Marine Le Pen. Toutefois, la banque estime que l’effet Brexit pourrait motiver certains électeurs à voter FN. Parlant des sondages, Citigroup dira : « les sondages se sont trompés dans le passé. La France et sa dette et les affaires de la banque Citigroup constituent des hypothèses très fortes. Nous pensons que les problèmes de l’économie française seront importants ».
« Un effondrement du système économique français »
D’après Citigroup, la victoire de Marine Le Pen à la présidentielle pourrait avoir des conséquences drastiques. Elle provoquerait en effet une baisse drastique des obligations de la France comprenant le bilan de plusieurs prêteurs. Mais, ce ne sera pas tout. La victoire du Front National provoquerait une hausse des coûts de financement. Elle susciterait la baisse des revenus de la part des marchés financiers et une croissance lente des gestions d’actifs.
En France, les banques pourraient s’effondrer. Ainsi, en cas de victoire du FN, les parts de la Société Générale pourraient chuter à 38%. Les analystes prédisent une chute drastique pour les banques Crédit Agricole et Natixis dont les parts chuteraient respectivement à 30% et à 34%. La seule banque française qui tiendra le coup sera BNP Paribas dont les parts ne connaîtront qu’une chute de 23%.
« Les bourses européennes perdraient 10% de leurs parts »
Pour l’heure, les grandes banques françaises refusent tout contact avec l’équipe de campagne du Front National. A quelques jours de la présidentielle, les marchés boursiers prédisent le pire. D’après Irishtimes, avec une victoire de Marine Le Pen, les bourses européennes perdraient 10% de leurs parts et les banques européennes pourraient perdre entre 20% et 30% de leurs parts.
Il est important de rappeler que Marine Le Pen s’oppose fermement à l’euro. D’ailleurs, elle prévoit d’organiser un référendum sur cette question une fois élue présidente de la France. « Si je suis élue présidente de la République, je m’engagerai auprès des Français à organiser, dans les six mois, un référendum sur la sortie de l’euro », avait-elle martelé.