Les chiffres officiels concernant le chômage ont-ils été maquillés par l’Etat pour éviter d’envenimer une crise sociale déjà délétère? La question se pose à la suite d’une publication faite ce 23 juillet par Le Figaro qui s’est penché sur un sujet extrêmement sensible.
En effet, d’après ce média, le gouvernement se félicite d’un taux de chômage au plus bas depuis une dizaine d’années avec un taux estimé à 7,1%. Mais, d’après la même source, ce chiffre aurait pu être beaucoup plus important et se rapprocherait de 12% si on prenait en compte « ces personnes en recherche d’emploi, qui n’entrent pas dans les statistiques officielles ».
« Alors que les dernières statistiques du chômage pour le deuxième trimestre 2023 sont attendues ce mercredi, une partie de la population, pourtant sans emploi, passe toujours sous les radars. Le gouvernement se félicite d’avoir un taux de chômage au plus bas depuis une dizaine d’années, avec un taux de 7,1 % au premier trimestre. Mais il serait plus proche de 12 % si on tenait compte du ‘halo’ autour du chômage, ces personnes en recherche d’emploi, qui n’entrent pas dans les statistiques officielles », rapporte Le Figaro.
Combien de personnes sont-elles concernées? A cette question, le média français rétorque : « au premier trimestre 2023, ce halo concerne 1,9 million d’individus, soit 4,4 % des 15-64 ans. Des chiffres en légère hausse par rapport au trimestre précédent. En moyenne, 12,6 % des participants au marché du travail voient leur offre de travail inutilisée, car ils sont soit au chômage ou dans le halo, d’après l’institut national de statistiques, au premier trimestre 2023 ».
Le diable se cache dans les détails. Et d’après Le Figaro, la non-inclusion de ces personnes du 7,1% du taux de chômage s’explique par le fait que « pour être considéré comme chômeur au sens du BIT, il faut répondre à plusieurs critères précis: être sans emploi durant une semaine, disponible pour travailler dans les deux semaines, avoir cherché un emploi de manière active au cours des quatre dernières semaines ».
Et le média d’ajouter : « or, une partie des personnes ‘contraintes par leur vie de tous les jours’ ne peuvent pas se plier à ces critères. C’est le cas des personnes malades, mais aussi des mères avec des enfants en bas âge qui ne disposent pas de mode de garde, des individus qui prennent soin de personnes dépendantes ou encore de tous ceux qui sont en formation. D’autres peuvent invoquer des motifs plus temporaires comme un déménagement ou des vacances ».