Lors d’un point de presse ce 24 août, Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, s’est durement attaqué à la France, soulignant qu’Emmanuel Macron cherche uniquement à être au centre de l’attention en voulant, à tout prix, se positionner en médiateur dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie
Entre la France et la Russie, le torchon brûle. En effet, un an et demi après le début de la guerre en Ukraine, l’heure est à l’apaisement. Mais, pour la Russie, il est hors de question qu’Emmanuel Macron puisse jouer un rôle de médiateur dans le conflit qui oppose Moscou à Kiev.
D’ailleurs, en avril 2023, Dmitry Peskov, chargé de presse du Kremlin, avait fait part du refus catégorique de Poutine de laisser la France jouer le moindre rôle dans cette crise. « Paris peut à peine revendiquer le rôle de médiateur parce que Paris s’est, en fait, allié à l’une des parties en conflit », déclarait-il. Et d’ajouter : « en plus, Paris est impliqué dans ce conflit en faveur de l’Ukraine directement et indirectement. Pour le moment, c’est dur d’imaginer des efforts de médiation (de la part de Paris, ndlr) ».
Trois mois plus tard, la Russie reste campée sur sa position. C’est du moins ce qu’a fait savoir, Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, lors d’un point de presse relayé, ce 24 août, par l’agence de presse Tass. Pour le chef de la Diplomatie russe, la France de Macron cherche à jouer un rôle de médiateur avec l’unique objectif d’être au centre de l’attention.
Parlant de la France, le ministre russe ne mâche pas ses mots. « Connaissant ce qui se passe en France en ce moment, sa volonté de se poser en médiateur résulte probablement d’un souhait d’être au centre de l’attention, le souhait de montrer à quel point on es actif et le besoin d’être soutenu », dit-il.
Face aux journalistes, Lavrov détruit Macron : « quand on a la volonté de contribuer à la résolution d’un conflit, on n’a pas besoin d’utiliser un microphone pour le dire », ironise-t-il. Et de poursuivre : « cela se fait à travers les canaux appropriés ». Pour le chef de la Diplomatie russe, c’est contradictoire que Macron veuille se positionner en médiateur tout en assumant sa décision de fournir des missiles à l’Ukraine.