France : un nouveau mouvement voit le jour et promet de combattre le déni de Démocratie et la corruption des élites

Le nouveau mouvement « Force Citoyenne Unie » a fait parvenir à notre rédaction, ce 24 septembre, son acte fondateur. Sidéré par l’absence de Démocratie et l’instauration de la pensée unique en France, le mouvement appelle à ne « plus subir » 

Lecourrier-du-soir.com vous invite à lire l’acte dans son intégralité

Excellente lecture 

FORCE CITOYENNE UNIE -FCU – ACTE FONDATEUR –

« Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une réalité » (Hundertwasser). Sachons que le tout dégage une énergie plus puissante que la somme de ses composantes. La puissance de la pensée humaine croît de façon exponentielle avec le nombre d’esprits partageant cette même pensée. « Deux têtes valent mieux qu’une » affirme un dicton populaire. Une multitude d’esprits oeuvrant à l’unisson amplifient l’effet d’une pensée.  La montée en puissance est vertigineuse.  C’est le pouvoir inhérent des grands rassemblements. L’idée d’une conscience universelle, comme celle de l’inconscient collectif est une réalité.

Notre slogan : penser pour agir

Notre emblème, notre logo : la pensée

Le symbolisme de cette fleur vient essentiellement du nombre de ses pétales : 5. Ce nombre très cher à Théodore Monod, très présent dans la nature (ref. son livre : « révérences à la vie »). Ce nombre 5 est précisément l’un des symboles de l’homme debout ( 1 tête+2bras+2jambes). La pensée désigne l’homme par ce qui lui est propre : PENSER. Cette fleur est aussi choisie pour illustrer la méditation et la réflexion. C’est aussi une image de l’Etre et du Temps (Sein und Zeit de Heidegger). Heidegger qui redécouvre grâce à Kant (la critique de la raison pure) que l’Etre est déterminé par le Temps. Ce temps qui s’écoule si vite….

Apprendre à savoir penser et  juger par soi-même de manière critique et avec les autres. Au contraire des béotiens,  agir comme les thessaloniciens  qui s’assuraient de la réalité et de la vérité de toutes choses en vérifiant par eux-mêmes.

Cela signifie aussi mettre de l’ordre dans ses idées, ne pas glisser à la surface des choses en se laissant prendre au piège de la vitesse des informations qui circulent. Un événement en chasse un autre (surtout sur les réseaux sociaux) ne laissant pas suffisamment de temps et de recul pour apprécier ou déprécier et se faire une opinion solidement argumentée.

La plus grande théoricienne politique du 20ème siècle, une juive apatride (dont la pensée s’inspirait beaucoup de Heidegger) écrivait : « C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal » et aussi : « La liberté est le sens de la politique » (Hannah Arendt).

Revisitons l’œuvre d’Hannah Arendt. Lisons plus particulièrement «  the human condition » (la condition humaine), qui souligne, entre autres, le rôle majeur de la politique. Beaucoup de citoyens perdent confiance, ce qui se traduit par un manque d’implication. Les outils de politique participative existent légalement mais sont peu appliqués. L’action politique ne s’appuie que trop rarement sur les souhaits et les idées des citoyens. La nature et l’environnement, l’écologie sociale , l’économie sociale et solidaire doivent être des composants fondamentaux de notre cadre de vie ainsi que la laïcité qui nous permettra de mieux vivre ensemble.  Attention dit Hannah Arendt, car « quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais, que personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que voulez » Effrayant et d’actualité brûlante. Suscitons l’émergence d’une troisième voie rassemblant les républicains . Suscitons et favorisons l’éclosion de micro-partis dans chaque département qui, en se fédérant au plan national, deviendront une grande avenue . Comme indiqué précédemment nos 4 axes principaux seront 1)l’écologie sociale , 2) l’économie sociale et solidaire créatrice d’emplois de proximité , 3) la laïcité et 4) la souveraineté citoyenne.

Ne subissons plus, ne soyons plus passifs  car : «  Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres ; n’est pas victime, il est complice » (George Orwell).

Nécessité s’impose de penser ce que nous faisons selon la loi ternaire (pensée-volonté-jugement) ou (travail-œuvre-action), les triades de base de la vie active. Il importe avant tout de lutter contre la paresse intellectuelle.

La pensée est toujours « d’après » car fonction de l’expérience vécue nourrie du passé, même si comme le disait René Char, cité par Arendt : « Notre héritage n’est précédé d’aucun testament ». Libre à nous de l’interpréter comme nous voulons, d’utiliser l’histoire à bon escient. «  Se situer entre passé et présent et rompre avec la tradition ». Tel est le message d’Annah Arendt.

L’action, seule activité qui mette directement en rapport les hommes, sans l’intermédiaire des objets ni de la matière, correspond à la condition humaine de la pluralité, condition spécifique de la vie politique. Nous devons renoncer à l’idée selon laquelle l’histoire humaine pourrait et devrait s’expliquer en fonction de processus nécessaires et irréversibles. Pour Arendt, seules les actions humaines concrètes permettent de faire et de défaire l’histoire et non des processus ou des tendances globales.

Inventer l’avenir et non imiter le passé. J’aime citer et paraphraser Roger Garaudy (ref.Les fossoyeurs, un nouvel appel au vivants). Pour que se produise enfin sur notre planète en péril, un changement radical d’orientation de nos sociétés, il ne suffit pas de réformes économiques et sociales, ni même de révolutions et de transferts de pouvoir. Pour opérer une radicale mutation, il faut un véritable soulèvement spirituel, un réveil global de conscience….L’éducation, de ce point de vue, a pour fin première la libération et la culture de l’imagination. Il n’est pas d’éducation plus révolutionnaire que celle qui tend à faire prendre conscience à l’enfant que le monde n’est pas une réalité donnée, toute faite, mais une œuvre à créer, comme une œuvre d’art. L’art est le symbole de l’acte de vivre, de créer. Cette manière d’aborder le monde est un choix, un postulat, un acte de foi, comme est un choix, un postulat, un acte de foi, l’attitude inverse de la résignation, de l’acceptation du monde prétendument « donné », inchangeable en ses mortelles dérives…Aucune institution, aucune loi n’est intouchable. Son ancienneté ne la rend pas digne de respect si elle n’est plus qu’un projet fossilisé. L’imagination politique est l’art de retrouver le projet vivant sous l’institution ou la loi sclérosées, l’intention qui anima le législateur, soit pour les adapter, soit pour les remplacer. En redécouvrant la finalité des projets qui se sont cristallisés en eux, « faire entrer dans la danse les rapports sociaux pétrifiés en leur jouant leur propre mélodie dialectique », disait Marx. Cette imagination critique est au principe de toute thérapeutique sociale contre le conservatisme intégriste ou totalitaire. L’intégrisme consiste à identifier une foi religieuse ou politique avec la forme culturelle ou institutionnelle qu’elle a pu revêtir à une période dépassée de son histoire. Le totalitarisme consiste à considérer comme totalité absolue une totalité qui n’est pas universelle : la nation, le parti, l’Etat, le dogme. Seul l’horizon de la totalité véritable, c’est-à-dire universelle, peut combattre le totalitarisme, l’aveuglement du partiel qui se prétend le tout. La politique ainsi conçue n’est pas une technique de l’accès au pouvoir et du maintien au pouvoir, une technocratie politique des moyens. Elle est ordonnée à la fin avant-dernière : donner à chaque enfant, à chaque femme, à chaque homme, tous les moyens de développer pleinement toutes les possibilités humaines qu’il porte en lui. L’organisation des moyens pour atteindre cette fin doit être homogène au but poursuivi, car la fin n’est jamais supérieure aux moyens mis en œuvre pour l’atteindre.

Le « monde commun » cher à Hannah Arendt,  ne peut être que le produit de nos œuvres. Il n’est en aucun cas donné d’emblée sous l’aspect d’une nature harmonieuse comme en témoignent les nombreux conflits auxquels nous assistons tous les jours.

CE QUE NOUS AVONS DE COMMUN, CE N’EST PAS CE QUE NOUS SOMMES, MAIS, CE QUE NOUS FAISONS ENSEMBLE. Voilà, en résumé, tout l’enseignement politique de la pensée d’Hannah Arendt.

Ceci implique que le « monde commun » n’est pas seulement le monde que je partage avec ceux qui sont comme moi, ni même avec ceux qui pensent comme moi, mais, c’est aussi et avant tout LE MONDE QUE JE PARTAGE AVEC CEUX QUI NE SONT PAS COMME MOI ET QUI NE PENSENT PAS COMME MOI. Nous devons en finir avec le leitmotiv obsédant de l’identité. Le « monde commun » est une réalité qui existe dès lors que des individus vivent au contact les uns des autres. C’est l’une des conditions de possibilité de toute vie en société et non l’idéal lointain et inaccessible ou le fruit de la rêverie. L’homme n’est homme qu’à la condition de vivre par et pour un monde qu’il contribue, avec d’autres, à instituer et préserver en permanence.

Il faut s’engager même si la suite d’une action ou d’une parole (car parler, c’est aussi agir) est toujours imprévisible, et, même si, souventes fois, le résultat nous échappe car nous ignorons les conséquences et ce que les autres en feront. Selon Gilles Deleuze, la Gauche a besoin que les gens pensent, alors que la Droite a besoin qu’ils fassent confiance à l’ordre établi. Cependant, penser, ce n’est pas se responsabiliser individuellement dans les termes imposés par d’autres. Cela désigne une production collective qui change les termes d’un problème posé (ex : référendum citoyen argumenté), le plus souvent, par ceux qui n’ont pas la moindre envie que les gens se mêlent de ce qui ne les regarde pas ; ce qu’écrit notamment la philosophe Isabelle Stengers. Certes, il y a une grandeur digne de respect dans le fait d’accepter des contraintes qui correspondent à  la vocation politique de s’adresser au plus grand nombre. Mais cette grandeur demande que ces contraintes ne produisent pas un «  on sait bien…mais » qui épargnent aux politiques de penser et de poser les questions autrement. Si nous ne sommes pas tous, les rentiers rassasiés des luttes passés dont les résultats seraient devenus, par miracle, consensuels, ce lien passe par le pari d’une politique qui anticipe et active autour des questions d’intérêt collectif, la capacité de penser. De penser et non de dire « je suis à l’écoute », mauvaise caricature à laquelle nous avons eu droit lors des dernières élections.

Le vrai politique doit trouver les mots pour dire ce que les gens savent mais que l’ordre institué leur demande d’ignorer, jusqu’à ce que puissent être présentées comme « incontournables » des solutions barbares. Nous avons besoin de politiques qui ne se laissent pas infecter par le mépris envers une population à rassurer, de « politiques » qui sachent que l’avenir dépend de la capacité des citoyens à apprendre à se mêler de ce qui les concerne au plus haut degré. Cela ne se fait pas sans appétit ou sans envie : IL NE SUFFIT PAS D’ETRE ANTI, IL FAUT ETRE ALTER.

Après cette introduction présentant  les fondements philosophique et  politique de cette action nécessaire consistant à susciter l’émergence d’une troisième voie rassemblant les Républicains, expliquons notre démarche.

FORCE CITOYENNE UNIE – FCU  – ( L’UNION FAIT LA FORCE ).

Les mots rassemblement ou union conviennent mieux à la République que l’idée de parti (même si la loi exige que nous fonctionnons sous cette forme) qui évoque une fraction, un facteur sélectif, donc de division ; alors qu’existe entre tous les Républicains non un PGCD (plus grand commun diviseur) mais un PPCM (plus petit commun multiple). La République, une et indivisible, appartient à tous et ne se situe ni à gauche, ni à droite , ni au centre, ni ailleurs ; ayant une vocation universelle. Elle est donc tout autant à gauche, à droite, au centre et ailleurs.

CITOYEN, CITOYENNETE

Etymologie : du latin civis, celui qui a droit de cité mais aussi des devoirs.

Pendant la révolution française, le terme « citoyen » a été utilisé par opposition au « sujet » du roi et permet de désigner tout homme sans notion de hiérarchie. De nos jours, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l’autorité d’un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie des droits civiques et politiques et doit accomplir des devoirs envers l’Etat (ex : payer les impôts, respecter les lois, etc..)

REPPUBLIQUE :  (du latin « res publica », chose publique) DEMOCRATIE ET CONSTITUTION

Système politique dans lequel l’Etat doit servir le « bien commun » et non des intérêts privés. La souveraineté appartient au peuple.

Dans leur sens originel les termes « république » et « démocratie » sont assez proches. L’utilisation du mot république dans la désignation d’un Etat, ne suffit pas à faire de celui-ci un état démocratique. C’est par exemple le cas si une partie de la population ne peut participer aux élections ou présenter ses candidats. Le mot république, abusivement employé, peut ainsi cacher une dictature ou une théocratie. Suivant le mode de représentation  des citoyens et l’organisation des pouvoirs, on peut aussi distinguer des républiques parlementaires (Italie, Allemagne, France) ou présidentielles (Etats-Unis). Si la démocratie fait du peuple , par la loi du plus grand nombre (la majorité), le fondement du pouvoir, elle n’en indique pas vraiment le rôle. La République, dont la finalité est la recherche du bien commun, fixe quant à elle, une référence qui va plus loin que la démocratie. Les crises que rencontre notre démocratie française (institutions, représentativité, principe d’égalité, universalité, libertés publiques) trouvent leur origine dans le délitement de la « communauté politique » dans laquelle le citoyen recherche l’intérêt général (qui n’est jamais la somme des intérêts particuliers ou privés). Le peuple n’est plus alors qu’un « agrégat de particularismes » selon les circonstances, la naissance, l’origine socioprofessionnelle, etc….Les différentes crises dans les territoires (urbain, rurbain, rural) démontrent pleinement l’absence de liant social. Tout comme pour la République, la souveraineté, l’égalité et la liberté sont les principes fondamentaux de la démocratie. Mais, ce qui différencie la démocratie de la République, c’est que la première favorise la diversité alors que la seconde recherche l’unité. La démocratie accorde une place spécifique aux particularismes qui composent une société car elle considère l’individu en fonction de ses intérêts particuliers, voire locaux. A l’inverse, la République recherche en permanence l’intérêt commun au-delà des particularismes. Les attaques contre l’intérêt général (privatisation des services publics) qui sont aujourd’hui fondées sur des doctrines économiques se heurtent aux principes de la République , mais , s’accommodent très bien de la démocratie. L’école, le seul endroit libre pour l’émancipation de l’individu, est en crise par manque de moyens, ce qui met en danger la République. La mode est à la dévalorisation des enjeux collectifs, de l’intérêt public ou commun au profit de la valorisation débridée de la sphère privée.

CONSTITUTION : C’est dans la Constitution, qui fait de la République française « indivisible, laïque, démocratique et sociale » que sont complétées, au profit de l’intérêt général, les lacunes structurelles de la démocratie. La République essaie de donner à tous les citoyens les mêmes chances de réussite car l’intérêt général contribue, au bout du compte, à l’intérêt particulier , ce que ne permet pas l’inverse. « La démocratie est un commencement dont la République est l’aboutissement toujours inachevé ».

Dans son discours à la jeunesse prononcé en 1903 à ALBI, Jean JAURES, livre sa vision de la République : « Instituer la République, c’est proclamer que les citoyens des grandes nations modernes, obligés de suffire par un travail constant aux nécessités de la vie privée et domestique, auront cependant assez de temps et de liberté d’esprit pour s’occuper de la chose commune »

Certes avec des nuances et des différences, de Platon à Jaurès et Arendt, existe une unité de pensée concernant les missions de la République. Evidemment, le philosophe ne doit pas diriger la Cité comme le prétendait Platon ( «  De la République) , mais il en est l’aiguillon.

Comme Hannah Arendt, je suis d’abord Républicain car en République, la loi constitutionnelle est suprême et surtout, protège les minorités en leur permettant de s’exprimer ; ce qui est loin d’être le cas dans notre démocratie médiatique financière. En République, les lois gouvernent les hommes et non l’inverse. Effectivement, en démocratie, on prend des décisions à la majorité mais les règles républicaines issues de notre devise (Liberté, Egalité, Fraternité) empêchent les abus de la majorité en protégeant les minorités. La protection des minorités n’est pas forcément garantie en démocratie qui a pour postulat et principe que «  la majorité à toujours raison » puisque c’est l’avis du plus grand nombre qui l’emporte. Souvenons-nous néanmoins que ce sont souvent les minorités courageuses. qui écrivent l’Histoire. La République idéale serait celle où une véritable éducation populaire permettrait une compréhension des enjeux (urgence climatique, écologie sociale, économie sociale et  solidaire créatrice d’emplois de proximité..)

L’action politique, c’est une action commune dans l’espace public, conception inspirée de l’agora (place publique) des Cités de la Grèce antique. Hannah Arendt insiste sur le fait que ce qui doit régir les relations entre les individus dans l’espace public, c’est l’égalité. Ce qui signifie que tous ont EGALEMENT la possibilité de participer, d’y agir, de s’exprimer, de prendre part aux débats et d’avoir ainsi une influence sur les décisions. Toutefois, nous le savons, n’entre pas qui veut dans l’espace médiatique et les réseaux sociaux tant décriés constituent souvent le seul moyen d’échanger. Notre espace médiatique (presse et télévision détenues essentiellement par les magnats de la finance ) fonctionne largement selon un principe d’exclusion. En effet, notre participation dépend directement  du choix arbitraire qui consiste systématiquement à recevoir toujours les mêmes « experts » interchangeables sur tous les plateaux. Il est donc extrêmement difficile pour ceux qui se trouvent en marge des médias de faire entendre leur voix. En qualité de citoyens, nous sommes principalement des spectateurs plutôt que des acteurs. Notre participation, si c’en est une, prend surtout la forme d’un pourcentage dans le sondage des intentions de vote. Et, pour Hannah  Arendt, c’est bien là un problème majeur puisque, selon elle, sans la possibilité de participer activement à  la vie politique, nous ne sommes pas libres. Elle se montre très critique du système de représentation et de la « tyrannie de la majorité » car la représentation politique place les citoyens à l’extérieur de la sphère politique. Après les élections, ceux-ci sont exclus des actions et des décisions qui les concernent. D’ailleurs, pour Arendt,  ce qui caractérise la société moderne, c’est justement l’absence d’un véritable espace public pour l’action et la parole communes. Le fait que notre espace public soit avant tout conçu sous la forme d’un espace médiatique implique que celui-ci soit régi par des intérêts, des règles et des critères qui ne sont ni publics ni politiques, mais plutôt privés et économiques : le profit, les taux d’écoute ou la concurrence. Ce qui fait la « Une » ou le « Scoop », l’info dite exclusive relayée en chœur, ce sont beaucoup moins les idées et les programmes que les déclarations-chocs ou les bévues des candidats . Les sujets qui font l’objet de débats sont eux aussi, souvent, de nature économique (budget, impôts, déséquilibre fiscal, dette). Même les questions de l’Education et de la Santé sont ramenées à des considérations uniquement économiques. Si, aujourd’hui, on comprend mal comment on peut séparer complètement les problèmes économiques des questions politiques, on comprendra que ce qui pose problème pour Arendt, c’est le fait que le domaine public soit soumis aux diktats de la finance mondiale.

FORCE CITOYENNE UNIE : NOS OBJECTIFS

Une démocratie qui fonctionne de bas en haut, un nouveau système de gouvernance citoyenne qui peut notamment puiser quelques idées concrètes et déjà expérimentées ; s’agissant du municipalisme  ou communalisme libertaire. Respecter le principe d’égalité de tous les citoyens. Ainsi que le révèle l’expérience zapatiste (Chiapas) la démocratie reste inachevée et se perfectionne au fur et à mesure des expériences conduites, étape après étape. Un proverbe russe (phonétiquement : darogou acilit idouchi) : Celui qui marche réussit son chemin. Ce qui fait la différence entre un mouvement « ouvert » et un parti « fermé ». En chemin, avec le recul nécessaire et l’expérience acquise, nous corrigerons notre route en marchant, en mouvement.

Un mouvement composé de citoyens capables de penser par eux-mêmes. Cogitons ensemble et nous serons.  «L’’imagination au pouvoir ». Le vieux schéma « exécutants colleurs  d’affiches » et « cadres nationaux décideurs » n’est plus de mise et provoquerait un rejet suivi d’une rupture.

Nous susciterons et favoriserons la création et l’installation de micro-partis à l’échelon départemental. Ces derniers pourront ensuite se regrouper au sein d’une fédération nationale. Une centaine de micro-partis qui contribueront à l’émergence de cette troisième voie tant espérée.

Avec 4  axes principaux : 1) l’écologie sociale sans les politiciens professionnels d’EELV prétendument écologistes,  le maintien et le développement du nucléaire(énergie propre2) l’économie sociale et solidaire qui privilégie les circuits courts d’approvisionnement, 3) la laïcité associée à l’éducation populaire pour vivre  mieux ensemble ( Pas de religion en politique, pas de politique en religion), 4)  la souveraineté citoyenne . « Si un pays ou un groupe de pays est incapable de prendre des décisions souveraines, cela signifie qu’il est déjà une colonie dans une certaine mesure, sachant que les colonies n’ont historiquement aucun avenir » (Vladimir Poutine).

Un atelier aura pour thème : institutions et organisation territoriale. Nous soulignerons l’importance de la souveraineté. La souveraineté de la commune et du département qui doivent retrouver toutes leurs compétences et attributions. La souveraineté de l’Etat. Etat qui doit être renforcé dans ses fonctions  régaliennes . Ceci induit la suppression des E.P.C.I et des Régions.

Encourager et aider l’habitat partagé participatif qui redonne vie à certains territoires, soutenir toues les initiatives d’intégration (ex : Emmaüs)

Souveraineté sanitaire : relocaliser les industries pharmaceutiques afin de retrouver notre liberté et notre indépendance en matière de production de médicaments. Durant cette période de crise sanitaire mondiale, nous redécouvrons que la santé, l’éducation, la culture, l’alimentation, la recherche fondamentale, la souveraineté citoyenne et les services publics en général constituent des biens communs non réductibles à des biens marchands.

Création  d’une Sécurité Sociale alimentaire : financement partiel par la Sécurité sociale et les Mutuelles santé des achats de fruits et légumes afin de permettre l’accès à chacun au bio. Ceci signifie développer et soutenir une médecine préventive : une  alimentation de qualité et une bonne  hygiène de vie contribuent à une meilleure santé entraînant de fait une réduction des dépenses médicales. Reconnaissance des médecines complémentaires et notamment de la naturopathie à l’exemple des autres pays européens et prise en charge par la sécurité sociale et les mutuelles des consultations de naturopathie. Cette reconnaissance sera néanmoins soumise à une condition préalable : une formation complète de nature médicale d’une durée minimum de 4 ans (comme en Allemagne) sanctionnée par un diplôme. Cela  afin d’éviter la prolifération de charlatans « perchés » qui sévissent en France.

Ne pas laisser l’Etat prendre des décisions médicales à notre place : chacun est  libre et seul propriétaire de son corps.  La vaccination classique doit être recommandée car elle a permis d’éradiquer de nombreuses maladies. En revanche, s’agissant de la nouvelle thérapie génétique expérimentale (type arn messager-ref. covid 19), des réserves s’imposent et il importe de laisser la liberté à chaque citoyen d’accepter ou de refuser cette expérimentation.

Mise en place du revenu de base ou allocation universelle sur une base individuelle sans conditions de ressources, ni obligation ou absence de travail.

Dans l’esprit L 214 Ethique et Animaux, la protection et la condition animale.

Relations internationales : refus du droit d’ingérence, chaque peuple est  souverain et maître de son destin. Chaque peuple dispose du droit à l’autodétermination .Etablir un partenariat et renforcer les liens avec la fédération de Russie. Il ne peut exister d’Europe véritable sans la Russie. C’est cette idée que défendait le général de Gaulle. Chaque pays choisit ses relations (bilatérales ou multilatérales) en fonction de ses intérêts et affinités, ce que font anarchiquement les pays européens où l’unité européenne est victime des intérêts divergents de ses membres. L’Europe politique, institutionnelle ,économique et sociale est à refonder et reconstruire avec de nouveaux traités et de nouvelles règles de fonctionnement.  Il importe aussi de sortir de l’Otan à l’exemple du général de Gaulle et de rejoindre les pays non-alignés. Nous agirons donc en qualité de souverainistes républicains sans autre qualification (droit, gauche ou centre). Dans nos relations internationales, nous ne cherchons pas à moraliser le débat en définissant qui est le bon ou le méchant (ces qualifications évoluant constamment chez nos diplomates et en fonction de la réal politique des puissances dominantes qui ont soutenues les pires régimes dictatoriaux où sont intervenues sous divers prétextes pour s’approprier les richesses pétrolières) mais nous agissons simplement en vue de préserver les intérêts de notre pays. Nous nous comportons en patriotes et non en nationalistes car le nationalisme conduit toujours à la guerre. En ce sens nous sommes pacifiques et non pacifistes.

Nous militons pour une démocratie vivante, c’est-à-dire le débat, la controverse et la confrontation d’idées, car de bas en haut, nos instances sont devenues des « chambres d’enregistrement » qui ne font qu’entériner des politiques décidées par des cénacles partisans. Nécessité s’impose d’en finir avec le « passe idéologique », c’est-à-dire l’obligation de se soumettre à la pensée dominante, sans aucune voix discordante pour pouvoir exister.

Adhésion : afin de faciliter le recrutement , le montant de la cotisation annuelle est fixée à 12€ (soit 1€ par mois).

Ce texte expose la philosophie politique et les objectifs de notre mouvement.

Il  sera nourri et enrichi ,  lors de chaque réunion trimestrielle du Bureau du Mouvement ,des résultats des travaux des ateliers et commissions, et, soumis ensuite a l’approbation de l’assemblée générale.

Texte rédigé par Guy Decoupigny, Président-fondateur de Force Citoyenne Unie le 13 juillet 2023

Première mise à jour le 12 septembre 2023. La prochaine actualisation interviendra après notre réunion de bureau de décembre 2023 qui examinera les travaux des ateliers «  santé, médecines complémentaires et nouvelles thérapies géniques expérimentales», « institutions et organisation territoriale », fonction publique hospitalière ».