Un scandale monumental au sein de l’Union Européenne. Et Emmanuel Macron qui a suivi Berlin sans se poser des questions risque de s’en mordre les doigts. En tout cas, un an et demi après les sanctions contre la Russie punie par l’Occident pour avoir déclenché, le 24 février 2022, une guerre contre son voisin ukrainien, certains pays membres de l’UE violeraient les sanctions qu’ils ont pourtant mis en place.
Ce serait le cas de l’Allemagne, première puissance économique européenne qui, d’après une enquête menée par des médias allemands, continuerait à importer du gaz russe en catimini. C’est du moins l’information révélée, 19 octobre, par la RFI (Radio France Internationale).
En effet, à en croire cette source, Berlin ne peut plus se passer du brut russe, incontournable pour alimenter la capitale allemande. La Radio France Internationale parle de la raffinerie PCK de Schwedt, située dans le Nord-Est de Berlin et qui est reliée à la Russie par l’Oléoduc Droujba.
Parlant de cette raffinerie et de son importance pour l’Allemagne, la RFI nous apprend ceci : « la raffinerie est centrale pour Berlin, puisqu’elle approvisionne la capitale allemande en carburants et en kérosène. Elle est aussi le premier employeur de cette région défavorisée, à la frontière avec la Pologne, où l’extrême droite – qui critique les sanctions contre la Russie – ne cesse de progresser ».
Et le média français d’ajouter : « l’avenir de Schwedt est en question depuis le boycott du pétrole russe. La raffinerie, précisent les techniciens, ne peut fonctionner avec un autre type de pétrole que le brut russe. Face à ces enjeux, Berlin avait, un premier temps, obtenu de Bruxelles un allègement du boycott pesant sur le pétrole russe jusqu’en juin dernier. Rien n’aurait changé depuis, selon les médias allemands, convaincus que l’Allemagne contourne depuis les sanctions européennes en assurant importer du brut du Kazakhstan. Et en empêchant les douanes d’exercer les contrôles prévus par les sanctions ».