Trois ans après l’arrivée de la pandémie à Coronavirus, les choses se compliquent pour Pfizer qui attaquent en justice des Etats membres de l’Union Européenne pour n’avoir pas respecté les termes des accords conclus lors de l’achat de vaccins avec l’UE, une situation qui lui coûte très cher sur le plan financier. Ainsi, après la plainte contre la Pologne, c’est désormais la Hongrie qui est visée par le très puissant laboratoire américain.
C’est du moins ce que nous a appris, ce 05 décembre, le média Politico. En effet, à en croire cette source qui dit avoir consulté un document de justice, Pfizer a enclenché une action judiciaire en janvier 2023 contre le gouvernement de Viktor Orban concernant les livraisons de vaccins anti-Covid. D’après Politico, l’information a été confirmée par un porte-parole du laboratoire américain qui affirme que l’affaire est désormais entre les mains de la justice belge
Au cœur de l’affaire, une histoire de gros sous. En tout cas, d’après les informations obtenues par ce média, Pfizer poursuit l’Etat hongrois pour non-paiement de 3 millions de doses de vaccins d’un montant d’environ 60 millions d’euros. La source ajoute que le bras de fer judiciaire a été enclenché lorsque le gouvernement de Viktor Hongrois a informé le laboratoire américain en novembre 2022 qu’il n’avait aucunement l’intention de lui payer cette facture salée en raison du conflit en Ukraine. Politico nous apprend qu’un juge a déjà entendu les deux partis en mars dernier et a rejeté la demande de Pfizer d’accélérer la procédure concernant cette affaire. Depuis, le contentieux n’a pas bougé.
Pour rappel, cette affaire apparaît au grand jour moins d’une semaine après la révélation de Politico selon laquelle Pfizer a aussi enclenché un bras de fer judiciaire contre la Pologne pour les mêmes raisons. A en croire la source qui en sait un peu plus sur cette affaire, le laboratoire américain réclame 1,2 milliards d’euros à Varsovie pour non-paiement de doses de 60 millions de doses de vaccins anti-Covid dans un deal conclu, en 2021, avec la Commission Européenne.
Selon la même source, l’accord signé entre l’Union Européenne et le laboratoire américain avait déclenché l’immense colère des Etats d’Europe de l’Est qui n’hésiteront pas à mener une révolte dirigée par la Pologne. Ce pays ira plus loin, en arrêtant de s’approvisionner en vaccins auprès de Pfizer, justifiant cette décision par le fait que le pays subissait une crise économique assez rude en raison de l’afflux de migrants ukrainiens sur son sol. La Pologne justifie aussi cette décision par le fait que la pandémie n’était plus un gros souci de santé publique.