Mauvaise nouvelle pour Jean-Michel Blanquer. Deux ans après l’affaire Avenir Lycéen, du nom de ce syndicat accusé d’avoi reçu 65 000 euros du ministère de l’Education, les sanctions viennent de tomber, comme l’a révélé, ce 23 décembre, le média français Le Monde.
En effet, d’après cette source, deux responsables de ce syndicat lycéen ont été condamnés vendredi 22 décembre à Paris à 8 mois de prison avec sursis. « Deux responsables du syndicat Avenir lycéen, créé pour soutenir les réformes de l’ex-ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer et accusé d’avoir dilapidé des subventions publiques, ont été condamnés vendredi 22 décembre à Paris à huit mois de prison avec sursis », rapporte le média.
Et la même source d’ajouter : « les deux responsables, le cofondateur et le trésorier du syndicat, ont par ailleurs été condamnés à 5 000 euros d’amende avec sursis et à une peine d’éligibilité de trois ans. Les juges n’ont pas retenu l’interdiction d’entrée dans la fonction publique que le parquet avait requise ».
Parmi les condamnés, figure aussi une mineure (au moment des faits). « La présidente de l’association, mineure au moment des faits, a été condamnée en octobre par un tribunal pour enfants pour les mêmes faits. L’avocat d’un des deux responsables, Me Ariel Goldman, a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) ne pas exclure de faire appel de la décision », explique Le Monde.
Il est important de souligner que les poursuites judiciaires en l’encontre de Avenir Lycéen accusé d’avoir été financé par le ministère de l’Education pour soutenir la réforme du baccalauréat ont été enclenchées en 2021 comme l’avait révélé le journal Le Monde. D’après la même source, le Parquet de Paris enquêtait pour « détournement de biens publics ».
Pour rappel, le BlanquerGate est né d’une révélation faite, en 2020, par Mediapart mettant en cause Jean-Michel Blanquer, à l’époque ministre français de l’Education qui aurait, selon le site d’investigation, financé un syndicat lycéen afin de légitimer l’action gouvernementale. L’enquête de Mediapart parle d’une subvention de 65 000 euros en frais de bouche, dont 40 000 euros dans un congrès qui n’aurait jamais eu lieu.