Une mesure politique qui risque d’être un cauchemar pour des personnalités politiques de premier rang figurant dans le gouvernement d’Emmanuel Macron. En effet, cette semaine, le Rassemblement National a dévoilé son programme à une semaine du premier tour des élections législatives prévues ce 30 juin et, à la surprise générale, le parti de Jordan Bardella a clairement fait savoir que des postes stratégiques ne seront plus confiés aux binationaux.
A peine annoncée, la mesure a déjà déclenché une vive polémique en France où certains n’ont pas manqué de faire part de leur indignation. Mais, au-delà de l’émotion, cette décision politique qui pourrait entrer en vigueur une fois que Bardella sera nommé premier ministre pourrait devenir un handicap pour des hautes personnalités politiques françaises qui détiennent la double nationalité.
Ces dernières heures, le média Nouvel Obs a dévoilé quelques-uns de ces hauts responsables politiques qui figurent (ou ont figuré) dans le gouvernement d’Emmanuel Macron. Ainsi, d’après cette source, le ministre français de la justice, Eric Dupond-Moretti, est franco-italien. Et il n’est pas le seul. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie, est franco-canadien et Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du Développement et de Partenariats internationaux, détient la nationalité grecque.
Et la liste n’est pas exhaustive. En effet, d’après le Nouvel Obs, Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, détient la nationalité marocaine du fait de ces parents. Et l’ex ministre de la Culture de Macron, Rima Abdul-Malak, est franco-libanaise née à Beyrouth.
Si le RN arrive à Matignon, l’avenir de ces personnalités risque de s’assombrir car, d’après le programme du parti de Marine Le Pen, les binationaux ne se verront plus confier des postes hautement sensibles.
Mesure politique à prendre au sérieux ou démagogie pure et simple? L’avenir nous le dira. Mais, une chose est sûre : si elle est appliquée, cette mesure fera de nombreux dégâts.