Les marchés financiers se sont affolés ce vendredi 7 Avril 2017 suite aux frappes militaires menées par les Etats-Unis contre la Syrie
Le prix du pétrole a connu une hausse spectaculaire après les frappes militaires menées par les Etats-Unis contre la Syrie ce jeudi soir. C’est ce que nous apprend Bloomberg, média américain spécialisé dans les finances. D’après Bloomberg, à New York et à Londres, les marchés à terme ont connu une hausse de plus de 2%, soit la plus importante en un mois.
L’effet des frappes militaires a également été senti au niveau des actions qui ont connu une forte baisse. Le dollar américain a ainsi chuté de 0,6%, tandis que les prix de l’or et du pétrole ont connu reprise très difficile. Les marchés se sont néanmoins tranquillisés suite à l’annonce des autorités américaines qu’il n’y aura d’autres frappes.
« La production de pétrole en Syrie reste fortement fragilisée par la guerre »
« Ce fut une réaction automatique, les marchés financiers reviennent petit à petit, puisqu’il semblerait ne pas avoir d’autres frappes », rassure Christoffer Moltke-Leth, banquier à Singapour interrogé par l’agence de presse, Reuters. D’après Reuters, les bourses européennes ont également ouvert dans le rouge. Le Footsee et le CAC 40 ont perdu 0,2% à l’ouverture et le Dax allemand, 0,3%.
Rappelons que la Syrie est frontalière avec l’Irak, le deuxième plus grand producteur de pétrole des pays de l’OPEC. Les économistes craignent des risques de représailles qui pourraient compliquer les choses. « La Syrie n’est pas un grand producteur de pétrole, mais elle peut potentiellement augmenter le risque d’une escalade dans toute la région. Nous nous attendons à un risque de représailles », prévient Ric Spooner, analyste financier.
Il est important de souligner que le conflit en Syrie a fortement affecté la production de pétrole de ce pays. Les revenus du pétrole ont ainsi drastiquement chuté durant la guerre. La production du pétrole a connu une baisse de 35 000 barils par jours en 2016, plaçant la Syrie à la 66ème place des pays producteurs de pétrole, alors qu’elle produisait 400 000 barils de pétrole par jour entre 2008 et 2010.