Les autorités françaises ont procédé ce 8 avril 2017 à l’expulsion de Hani Ramadan, islamologue suisse. Il est accusé de tenir des propos radicaux qui font peser une menace grave sur l’ordre public sur le sol français
L’islamologue Hani Ramadan a été expulsé de la France. Cette décision a été confirmée ce samedi 8 avril 2017 par le Ministère de l’Intérieur dans un communiqué dans lequel on pouvait lire : « Monsieur Matthias FEKL, ministre de l’intérieur, a fait procéder ce soir à la reconduite vers la Suisse de M. Hani Ramadan ».
Le communiqué ajoute : « M. Hani Ramadan est connu pour avoir dans le passé adopté un comportement et tenu des propos faisant peser une menace grave sur l’ordre public sur le sol français. Suite à l’interdiction administrative du territoire en date du 7 avril 2017 dont il a fait l’objet, M. Hani Ramadan a été interpelé ce jour à Colmar à l’occasion d’une conférence à laquelle il participait ».
« Une femme sans voile est comme une pièce de deux euros »
Islamologue controversé, Hani Ramadan avait surtout fait parler de lui en 2002, date à laquelle il avait publié une tribune dans Le Monde défendant le principe de la lapidation pour adultère au nom de la charia. Cette tribune lui avait valu en 2003 le licenciement de la fonction publique en tant qu’enseignant.
En 2016, Hani Ramadan avait à nouveau créé une grosse polémique en Suisse après s’être autorisé à s’exprimer sur le thème de l’islamophobie dans une classe face à des élèves de 15 ans à 17 ans. Cette même année, il avait également tenu des propos jugés scandaleux, après avoir déclaré : « une femme sans voile est comme une pièce de deux euros. visible par tous, elle passe d’une main à l’autre ».
« Le message de Tarek est contradictoires avec les valeurs de la France »
Rappelons que Hani Ramadan est le frère du très célèbre islamologue Tarek Ramadan. En 2016, Tarek Ramadan avait vu sa demande de naturalisation française refuser par les autorités. Manuel Valls, ex ministre français de l’Intérieur, avait catégoriquement refusé sa demande de naturalisation, jugeant que l’intellectuel musulman avait des « valeurs contradictoires » à celles de la France.
« Il n’y a aucune raison pour que M. Tarek Ramadan obtienne la nationalité française. Quand on aspire à être Français, c’est qu’on aspire à partager des valeurs. Le message de Tarek Ramadan est contradictoires avec les valeurs de la France », avait martelé Manuel Valls.