Emmanuel Macron et François Fillon sont désormais entrés dans une guerre des mots à moins de deux semaines de la présidentielle
Entre François Fillon et Emmanuel Macron, la guerre des mots est déclarée. Et elle n’a pas commencé aujourd’hui. Il y a deux semaines, le candidat des LR, François Fillon, avait utilisé un pseudo pour désigner Emmanuel Macron, chef de file d’En Marche ! En pleine interview accordée à RTL, Fillon avait appelé Macron « Emmanuel Hollande ».
« Lorsque l’on parle de sacrifice, lorsque l’on parle de redressement de notre pays, on a d’un côté des extrémistes qui proposent des solutions folles et ensuite on a Emmanuel Hollande qui est un banquier d’affaires. Moi, je veux bien qu’un banquier d’affaires puisse demander des sacrifices au pays d’une manière qui soit plus réaliste que celle qui est la mienne. Mais, je demande à chacun à de réfléchir », disait Fillon.
« C’est Macron, l’héritier de François Hollande »
Une semaine plus tard, François Fillon, en pleine campagne ne change de pas de tactique. Il fait d’Emmanuel Macron une cible d’autant plus que c’est l’un des sérieux candidats qui pourraient l’empêcher de devenir président de la France. Ce dimanche, lors d’un meeting à Versailles, Fillon n’a pas hésité sur le chef d’En Marche ! à treize jours de la présidentielle.
« Je ne ferai pas comme Emmanuel Macron, je ne porterai pas en terre le cercueil de la culture française », a-t-il lancé. Il s’est aussi moqué de l’anglais de l’ex banquier des affaires. « La culture, c’est l’air que nous respirons pour certains, elle n’existe pas, elle est remplacée par l’anglais tour operator (…) C’est Macron, l’héritier de François Hollande ».
« François Balkany »
Emmanuel Macron n’est pas resté insensible face à ces attaques. Il a décidé de contrattaquer. Ce dimanche sur France 3, Macron a à son tour appelé Fillon « François Balkany », faisant ainsi référence à Patrick Balkany, député des Hauts-de-Seine soupçonné d’avoir caché au fisc une propriété à Marrakech et une autre aux Antilles françaises.
« Je ne l’appellerai pas François Balkany, mais il ressemble plus à cela qu’à autre chose », a répondu Emmanuel Macron sur ce sujet. Cette guerre des mots entre les deux candidats intervient à treize jours du premier tour de la présidentielle.