A treize jours de la présidentielle, la question syrienne divise les candidats. Ce dimanche 9 avril 2017, Emmanuel Macron, candidat d’En Marche ! a fait savoir qu’il s’opposait fermement à la position de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise qui a fermement condamné les frappes militaires américaines menées ce jeudi soir contre la Syrie
La question syrienne divise les candidats à la présidentielle française. En tout cas, entre Mélenchon et Macron, les désaccords s’affichent au grand jour. Invité sur le plateau de BFMTV ce dimanche, Emmanuel Macron a été droit dans ses bottes. Il dit être en total désaccord avec Mélenchon sur la Syrie.
« Sur l’international, je suis en profond désaccord avec Jean-Luc Mélenchon, en profond désaccord parce que ce qu’il dit n’est pas sérieux. C’est très romantique, c’est très sympathique. On est tous favorable à la paix, mais la paix ça se construit et en l’occurrence, nous avons en Syrie une guerre à multiples facettes », dit Macron.
« Bachar al-Assad est un criminel »
Le candidat d’En Marche ! ajoute : « ce qui es d’abord notre priorité, ce qui sera, si je suis élu, ma priorité, la guerre contre le terrorisme islamiste. Et je l’ai toujours dit, notre principal ennemi c’est Daech et ce sont tous les groupements terroristes qui agissent et qui nous attaquent ».
Pour Macron, il ne fait aucun doute que Bachar al-Assad est un criminel. « Bachar al-Assad est un criminel. Il a déjà utilisé des armes chimiques on le sait, il a tué des centaines de milliers de personnes (…) il a commis des crimes graves et il a réitéré ses crimes et donc il nécessite une réponse. Mais, vouloir la paix ex cathedra, c’est ridicule, ça n’a aucun sens. Il faut construire la paix avec une exigence et savoir éradiquer ces exigences », martèle-t-il.
Pour le moment, aucune réaction du camp de Mélenchon face à ces attaques d’Emmanuel Macron. Il convient néanmoins de souligner que Jean-Luc Mélenchon s’est fermement opposé aux frappes américaines menées contre la Syrie ce jeudi soir. Il l’a fait savoir à son audience lors de son meeting à Marseille.
« Cette intervention est irresponsable, elle ne mène à rien »
« Le président des USA a décidé, sans consulter rien ni personne, d’intervenir. Cette intervention est irresponsable, elle ne mène à rien, elle n’interrompt rien, elle ne fera qu’aggraver la surenchère guerrière », a-t-il déclaré devant des milliers de sympathisants ce dimanche 9 avril.
A treize jours de la présidentielle, la politique étrangère reste un sujet d’une importance capitale pour les candidats qui devront ainsi faire preuve de bon sens sur de nombreuses questions dont la Syrie, un atout de taille pour diriger l’une des importantes diplomaties du monde.