Robert Ford, ex ambassadeur des Etats-Unis en Syrie, a fait savoir ce lundi 10 avril 2017 qu’il y aura d’autres attaques chimiques dans le pays qui seront menées par Bachar al-Assad pour tester l’administration Trump
Robert Ford, ex ambassadeur américain en Syrie, a fait savoir ce lundi, lors d’une interview avec CBS News, que d’autres attaques chimiques seront menées en Syrie. L’ex ambassadeur est droit dans ses bottes. Selon lui, c’est le président syrien Bachar al-Assad qui autorisera ces attaques sur le peuple syrien.
« Il est temps de dissuader Assad d’utiliser des armes chimiques. Donc je pense que c’est une bonne étape. Assad essaiera certainement d’utiliser d’autres armes chimiques encore et donc il sera dure de convaincre les Russes de s’appuyer sur Assad pour obtenir l’arrêt des attaques chimiques », dit-il.
« Je ne voulais pas une implication directe des Etats-Unis »
Dans son interview, Robert Ford n’est pas optimiste quant à un éventuel changement de régime en Syrie, en raison du soutien dont bénéficie Bachar al-Assad de la part de la Russie et de l’Iran. L’ex ambassadeur américain appelle à une négociation entre les différentes parties impliquées dans ce conflit.
Sur la question de l’usage de force sur le terrain, Robert Ford dit qu’il préfère plutôt une pression militaire. « Une sorte de pression militaire. Je ne voulais pas une implication directe des Etats-Unis. J’ai toujours voulu que nous aidions les combattants syriens sur le terrain qui voulaient négocier », explique-t-il.
« Défi diplomatique compliqué »
Dans son interview, l’ex diplomate américain affirme que l’Iran a les moyens de s’attaquer aux Etats-Unis en lui déclarant la guerre en Irak. Robert Ford parle d’un « défi diplomatique compliqué » de devoir dissuader Assad d’utiliser des armes chimiques et en même temps de dissuader l’Iran de frapper les forces américaines en Irak. Toutefois, il estime que l’objectif principal du moment est de prévenir l’usage d’attaques chimiques.
Rappelons que Robert Ford a démissionné de son poste d’ambassadeur en Syrie après avoir fait part de sa frustration face à l’incapacité de l’administration Obama de négocier. Il a été ambassadeur de la Syrie de 2011 à 2014. Il avait d’ailleurs quitté la Syrie en 2012 pour des raisons de sécurité en raison de la guerre civile. En ce moment, il est chercheur à l’université de Yale et à l’Institut pour le Moyen-Orient basé à Washington.