Le ministère de l’intérieur a ordonné ce mardi 11 avril 2017 la fermeture de la mosquée de Torcy pour « menace grave pour la sécurité et l’ordre public »
La mosquée de Torcy a fermé ses portes. Le préfet de Seine-et-Marne, en banlieue parisienne, a signé ce mardi 10 avril l’arrêté autorisant la fermeture de la mosquée de Torcy. La préfecture justifie sa décision par le fait que l’endroit pose une « menace grave pour la sécurité et l’ordre public ».
« La mosquée est un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un Islam rigoriste. (…) Par les propos qui y sont tenus et par son influence, elle est une menace grave pour la sécurité et l’ordre public », précise le préfet qui ajoute que les deux Imams ont « légitimé le jihad armé ».
« Une idéologie radicale ainsi que des incitations au Jihad »
Le ministre français de l’intérieur a réagi à la fermeture de cette mosquée ce mardi. Dans un communiqué du ministère, on pouvait lire : « M. Matthias FEKL, ministre de l’intérieur, a fait procéder ce jour à la fermeture administrative de la mosquée ‘Rahma’ à Torcy. La mosquée est devenue un lieu où étaient prônées une idéologie radicale ainsi que des incitations au Jihad ».
Dans son communiqué, le ministère de l’intérieur dénonce « des prêches ouvertement hostiles aux lois républicaines ». Des prêches qui, d’après le ministère, « incitaient à la haine envers les autres communautés religieuses, au premier rang desquelles les musulmans chiites et les juifs ».
Dans la presse, on précise qu’une perquisition a été menée au domicile d’un des Imams, Abdelahi Bouhnik qui préside aussi l’association Rahma qui gère la mosquée. Abdelahi Bouhnik, professeur de mathématiques, a en effet fait l’objet de plusieurs surveillances depuis que ces fidèles de son établissement sont apparus dans la cellule djihadiste dite « Cannes-Torcy ».
« Jamais je n’aurais imaginé cela, c’est un coup de massue »
Parmi ses anciens élèves, figurent Jérémy Bailly et Yassine Chebil, deux djihadistes français qui combattent dans les rangs de l’Etat Islamique en Syrie. Mais, l’Imam a catégoriquement nié tout lien avec le salafisme. « Ils m’ont dit qu’ils cherchaient des preuves. Je ne comprends pas, c’est injuste. Jamais je n’aurais imaginé cela, c’est un coup de massue. On n’a jamais fait ce dont ils nous accusent », s’est-il défendu.
D’après France Bleu, la mosquée de Torcy accueillait près de 500 fidèles tous les vendredis. Elle restera fermée jusqu’à la fin de l’Etat d’urgence. Cette mosquée est le troisième lieu de prière fermé depuis le début de l’année 2017. Rappelons que la France s’est engagée à lutter contre l’extrémisme religieux par tous les moyens. Ce Samedi, Hani Ramadan, islamologue et frère de Tarek Ramadan, avait aussi été expulsé de la France pour menace à l’ordre public.