Vivastreet, deuxième site de petites annonces gratuites en France après Le Bon Coin, est dans le collimateur de la justice: il fait l’objet d’une enquête préliminaire pour «proxénétisme aggravé» ouverte le 15 février par le parquet de Paris, indique au Figaro une source judiciaire, confirmant une information de 20 Minutes. Confiée à l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (Ocreth), cette enquête fait suite à une plainte générale contre X déposée le 1er décembre dernier par le Mouvement du Nid qui milite pour l’abolition de la prostitution, affirme l’un de ses responsables, Grégoire Théry. Cette plainte porte sur la rubrique «Erotica», depuis rebaptisée «Services Adultes», où le dépôt d’une annonce de «massage», de «rencontre» ou d’«agréable moment» coûte 80 euros, voire bien davantage si on veut lui donner de la visibilité, explique Grégoire Théry, qui précise que certaines personnes vont jusqu’à payer 600 euros chaque mois. Angélique, qui se prostitue par le biais de Vivastreet, raconte ainsi à 20 Minutes qu’elle a dû «acheter les options pour être ‘mise en avant’»: «Au début, je ne l’avais pas fait et personne ne m’appelait.» La jeune fille dépense désormais près de 800 euros par mois pour recevoir entre 10 et 20 appels par jour.