Un rapport publié ce mercredi 26 avril 2017 par les services de renseignement français a ouvertement accusé Bachar al-Assad d’avoir mené l’attaque chimique qui a visé la ville de Khan Sheikhoun ce 4 avril 2017 en Syrie
Deux semaines après l’attaque chimique qui a visé la ville de Khan Sheikhoun en Syrie, les accusations contre Damas se poursuivent toujours. Alors que la Syrie et la Russie accusent ouvertement les rebelles soutenus par l’Occident d’en être les responsables, les Occidentaux refusent catégoriquement d’admettre cette version.
Dans un document de six pages intitulé « Programme chimique du 4 avril 2017 (Khan Sheikhoun, programme chimique syrien clandestin » et publié sur le site de l’Elysée, la France, par la voix de ses services de renseignement, accuse ouvertement le gouvernement de Bachar al-Assad d’avoir mené l’attaque contre les habitants de cette ville syrienne.
Dans le rapport, on pouvait lire : « la France a mis en œuvre les moyens nécessaires pour disposer de ses propres échantillons issus de l’attaque présumée au sarin le 4 avril 2017 dans la province d’Idlib. Les analyses réalisées par les experts français sur des échantillons environnementaux, prélevés à l’un des points d’impact de l’attaque chimique survenue à Khan Sheikhoun (…) révèlent la présence de sarin (…) ».
« La France accuse Bachar al-Assad d’avoir donné l’ordre de l’attaque chimique »
Dans le rapport, les services de renseignement ont tenté de mettre les choses dans leur contexte. « L’attaque du 4 avril est intervenue après que des forces armées et de sécurité syriennes et ses soutiens ont lancé une contre-offensive dans le secteur de Hama, en réaction à la progression des groupes armés et du Hay’at Tahrir al Cham au nord de Hama, depuis le 22 mars ».
Pour les services de renseignement français, il n’y a aucun doute que l’ordre de mener cette attaque chimique vient de Bachar al-Assad et de son entourage. « Pour ce qui concerne l’organisation générale de la chaîne de commandement, les services de renseignement français estiment que seuls Bachar al-Assad et certains des membres les plus influents de son entourage sont habilités à donner l’ordre d’utiliser des armes chimiques ».
« Le rapport souligne que les rebelles ne disposent pas de gaz sarin »
Le rapport disculpe les groupes terroristes, pourtant accusés par la Russie et la Syrie de détenir du gaz sarin. « (…) La France ne dispose d’aucune information permettant de confirmer la détention de sarin par ces groupes. (…) Les services de renseignement français n’ont au demeurant pas constaté que Daesh disposait de sarin, ni de capacités aériennes », explique le rapport.
Ce rapport intervient plus de deux semaines après les frappes américaines sur une base militaire de l’armée syrienne à Shayrat, près de Homs. Les frappes avaient été menées sous les ordres de Donald Trump, président des Etats-Unis. Rappelons que l’administration Trump avait immédiatement accusé Damas d’être responsable de l’attaque chimique sans disposer d’aucune preuve.
Pour lire le rapport original, cliquez ici : Rapport Attaque Chimique Syrie