Près de 5.000 personnes se sont réunies samedi à la Maison du Peuple de Ouagadougou pour le premier grand rassemblement de l’opposition burkinabè recomposée depuis l’accession au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré à la présidence en décembre 2015. « Notre opposition est nouvelle, elle est plurielle (…) Elle comprend des libéraux, des sociaux-démocrates, des sankaristes (du nom de l’ancien président Thomas Sankara), des centristes, des communistes, et des gens sans appartenance politique (…) Nous ne sommes pas d’accord sur tout mais nous tous sommes d’accord sur quelque chose: c’est que le MPP (Mouvement du peuple pour le Progrès, au pouvoir) gère mal le Burkina Faso », a déclaré le chef de l’opposition Zephyrin Diabré, soulevant les acclamations de la foule. Cette nouvelle plateforme de l’opposition comprend un trentaine de formations mais surtout l’Union pour le progrès et le changement (UPC de Zephyrin Diabré) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, l’ancien parti de Blaise Compaoré). M. Diabré a été pendant des années le principal opposant à Blaise Compaoré qui a été obligé de quitter le pouvoir après 27 ans à la tête du pays et l’insurrection d’octobre 2014.