Le groupe terroriste nigérian, Boko Haram, a libéré ce samedi 6 mai 2017 quatre-vingt-deux (82) lycéennes enlevées en 2014 par Boko Haram dans une école de Chibok au Nigeria. Les 82 lycéennes arrivent ce dimanche à Abuja où elles rencontreront Muhammadu Buhari, président du pays
Le gouvernement du Nigeria vient de marquer un grand coup. Ce samedi, la presse nigériane a en effet fait état de la libération de 82 filles enlevées en 2014 par des militants du groupe terroriste Boko Hama qui opère dans le nord du Nigeria et dans les pays voisins : Cameroun et Niger.
L’information concernant la libération de 82 filles a été confirmée par la présidence du Nigeria. « Le président Muhammadu Buhari a exprimé toute sa profonde gratitude à tous ceux qui ont joué un rôle pour assurer le succès de cette opération que sont : les services de renseignement, l’armée, le gouvernement suisse, la Croix-Rouge internationale et les ONG locales et internationales », explique un communiqué rédigé par Garbi Sheikhou, porte-parole du gouvernement.
« Les filles arrivent à Abuja ce dimanche »
Dans la presse nigériane, l’on précise qu’il s’agissait en effet d’un échange de prisonniers proposé au groupe terroriste. Une information confirmée par la présidence du Nigeria qui a fait savoir ce samedi que les filles ont été libérées ce samedi même. La présidence ajoute que les filles arrivent à Abuja ce dimanche et seront reçues par le président du Nigeria.
Dans la presse, des détails ont été fournis sur le déroulement des opérations de libération des 82 lycéennes. D’après le média nigérian Naij qui cite Sahara Reporters, une équipe de militaires et de négociateurs de la Croix-Rouge se sont envolés vers Banki, dans l’Etat de Borno, fief des commandants de Boko Haram. L’armée nigériane a ensuite assuré la protection des filles après qu’elles ont été libérées par le groupe terroriste.
Ce dimanche, Amnesty International a réagi par rapport à la libération des 82 filles, demandant au gouvernement nigérian de garder secrète toute information sur la vie privée de ces filles. Dans un communiqué, le directeur d’Amnesty international au Nigéria, écrit : « la libération des 82 lycéennes par Boko Haram est un ouf de soulagement ».
« Le gouvernement devrait aussi respecter leurs vies privées »
Il poursuit : « toutefois, il est important de leur fournir des conseils physiques et psychologiques adéquats ainsi que du soutien afin qu’elles puissent pleinement intégrer leurs communautés. Le gouvernement devrait aussi respecter leurs vies privées et s’assurer que les lycéennes libérées rejoignent leurs familles (…) ».
Avec la libération des 82 lycéennes, le gouvernement nigérian vient de marquer un grand coup dans sa volonté de libérer toutes les filles enlevées par le groupe terroriste et dans sa détermination de rayer Boko Haram. Rappelons que les lycéennes de Chibok ont été enlevées en avril 2014 alors qu’elles se trouvaient dans les dortoirs d’un lycée. Boko Haram avait enlevé plus de 270 filles.