La banque Wells Fargo condamnée en avril dernier à une amende de 110 millions de dollars pour création de faux comptes bancaires risque de payer cher. Ce samedi 13 mai, les avocats des clients ont révélé que la banque avait créé environ 3,5 millions de comptes fictifs alors que le nombre de comptes fictifs tournait autour de 2 millions il y a quelques mois
Les ennuis de la banque américaine Wells Fargo ne finissent pas. Deux mois après la condamnation de 110 millions de dollars infligée à Wells Fargo pour ouverture de faux comptes bancaires, l’affaire prend une nouvelle tournure. De nouvelles révélations viennent accabler la banque américaine.
En effet, ce samedi 13 mai, les avocats des clients de la banque ont révélé que Wells Fargo aurait ouvert environ 3,5 millions de comptes fictifs, alors que les comptes ouverts étaient estimés à 2 millions en avril dernier. D’après Los Angeles Times, la banque a ouvert, ces 15 dernières années, des comptes courants, des comptes d’épargnes et des comptes de crédits non autorisés.
L’affaire semblait pourtant close jusqu’à ce que les avocats des clients révèlent, en se basant sur des documents publiés ce jeudi, que 1,4 million de comptes de plus ont été ouverts sans autorisation à partir de 2002. Los Angeles Times nous apprend que c’est à cette date que les dirigeants de la banque se sont rendu compte que les employés ouvraient des comptes sans l’aval de leur direction.
« Une amende de 110 millions de dollars aux clients de la banque »
L’affaire risque de s’aggraver suite à la révélation des employés de la banque qui ont confié à la justice américaine que Wells Fargo ciblait en effet les Amérindiens, les étudiants et les migrants illégaux. Rappelons que Wells Fargo avait accepté de payer une amende de 110 millions de dollars aux clients de la banque qui payent des frais pour chaque compte ouvert.
Les clients se disaient en effet victimes des pratiques de leur banque depuis 2009. En avril dernier, Los Angeles Times avait fait savoir que les détenteurs de quelque 13 000 comptes bancaires avaient finalement obtenu gain de cause. L’affaire qui avait éclaté en 2013 a déjà couté très cher à la banque. En février 2017, les demandes de cartes de crédit avaient chuté de 53% contre 40% en 2016.