Des milliers de militants d’opposition sud-africains se sont réunis lundi à Johannesburg près de la Cour constitutionnelle qui doit se prononcer sur la possibilité d’organiser un vote de défiance à bulletins secrets contre le président Jacob Zuma au Parlement. Plusieurs partis d’opposition ont déposé une motion de défiance contre le chef de l’Etat après le remaniement fin mars du gouvernement, marqué par le limogeage très controversé de son respecté ministre des Finances Pravin Gordhan. Les adversaires de M. Zuma ont demandé le secret du vote au Parlement, persuadés de pouvoir « retourner » une parti des députés du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, qui y détient la majorité absolue. Face au refus de la présidente de la chambre, Baleka Mbete, qui a estimé que la Constitution n’autorisait pas le vote à bulletins secrets, l’opposition a saisi la plus haute juridiction du pays, qui devait rendre un jugement en fin de journée. Pour l’essentiel membres de l’Alliance démocratique (DA, droite libérale) et des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale), les manifestants réunis lundi devant la Cour ont exigé une nouvelle fois la démission du président Zuma.