Lors de son passage ce dimanche 21 mai 2017 sur France 3, Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, s’est prononcé sur de nombreux sujets dont les législatives à venir. Il a prédit le départ de Nicolas Hulot dans six mois avant de clarifier le choix de sa candidature à Marseille, soulignant que Patrick Mennucci, député PS, n’est pas son adversaire
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, prépare sérieusement les législatives et ne se prive pas de le rappeler à ses interlocuteurs. Ce dimanche, invité sur le plateau de France 3, Jean-Luc Mélenchon a tenu d’abord à faire part de sa désapprobation totale concernant la volonté d’Emmanuel Macron de mettre en scène sa femme en lui donnant un statut pour que tout soit clair.
« Non, je suis absolument hostile à tout ce qui met en scène le couple. Cette femme dorénavant aurait donc un statut qui dépend de son mari, je trouve ça très machiste. Et puis en République, on élit une personne, l’homme ou la femme, mais pas son conjoint ». Dans l’interview, Mélenchon estime que Macron a fait « un passage en force ».
« M. Macron n’est pas sûr de gagner »
« (…) Monsieur Macron a réussi en passant en force, il a réussi à faire un gouvernement de coalition c’est-à-dire la plus grande de l’Europe composé de socialistes et des gens de droite, plus quelques personnes rebaptisées société civile. (…) ça, c’est ce qu’il a réussi et à partir de là, le nouveau tableau est le suivant ».
Il ajoute : « la grande coalition PS/Droite et puis une alternative d’extrême-droite, comme dans beaucoup de pays d’Europe et ce qui est nouveau et qui n’existe pas dans tous les pays d’Europe : une alternative humaniste, écologique et sociale que j’essaie d’incarner. C’est ça qui va jouer aux législatives car M. Macron n’est pas sûr de gagner ».
« Je crois que dans six mois, il s’en va »
Dans l’interview, Mélenchon accuse Macron de se livrer à un « brouillage de carte ». « Je crois que M. Macron a un talent de communication et surtout une manière de brouiller les cartes que les gens ont bien perçue. Regardez, cet homme est le premier chef de l’Etat qui, dans une élection législative, a à sa disposition trois candidats : celui du PS, celui des LR plus celui d’En Marche ! Il a sans cesse intérêt à sortir le débat du contenu politique pour l’emmener à des détails… ».
Sur la question de savoir comment Emmanuel Macron a réussi à s’octroyer les services de Nicolas Hulot, Mélenchon rétorque : « Je n’en sais rien. Moi, je garde de l’estime à M. Hulot. J’ai eu le plaisir de le connaître. Je pense qu’il est comme tout le monde. (…) Je crois que dans six mois, il s’en va. Monsieur Hulot est écologiste, il faut quand même se rappeler ça. Ce n’est pas le cas du premier ministre qui est quand même nucléariste, ce n’est pas le cas de la plupart des ministres qui sont là-dedans qui ne comprennent rien aux enjeux du changement climatique ».
« Le parti socialiste est quasiment éliminé dans toute sorte de circonscription »
Il affirme que le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a rien d’écologiste et s’attaque à Edouard Philippe. « Le premier ministre était un lobbyiste d’Areva, c’est-à-dire du lobby nucléaire de notre pays. Le président de la République s’est réjoui de voir qu’EDF construise des centrales nucléaires en Grande Bretagne. A quoi ça sert qu’EDF construise des centrales nucléaires à l’étranger ? On n’a pas EDF pour ça ».
Sur la question de savoir qui sera son adversaire aux législatives à Marseille, il dira : « par définition, c’est Madame la candidate de Monsieur Macron qui est mon adversaire. M. Mennucci a tort de penser que je viens à Marseille à cause de lui. Le parti socialiste est quasiment éliminé dans toute sorte de circonscription ».
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