Sidiki Kaba, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice du Sénégal, s’est exprimé ce lundi 19 juin 2017 sur l’éventualité d’une candidature aux législatives de Khalifa Sall, maire de Dakar en prison depuis ce 8 mars 2017. Pour le ministre, une candidature du maire est bien possible tant qu’il n’y a pas encore eu une condamnation définitive
La candidature du maire de Dakar a, pour l’instant, été validée par Sidiki Kaba, ministre sénégalais de la Justice. Alors que Khalifa Sall purge une peine de prison accusé de détournement de fonds publics, sa candidature aux élections législatives n’en prend pas un grand coup, car d’après Me Sidiki Kaba, le maire de la capitale sénégalaise peut bien se présenter.
La réponse du ministre est arrivée ce lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale où Hélène Tine, députée, a soulevé la question de l’éligibilité de Khalifa Sall. A cette question, la réponse de Sidiki Kaba est sans ambages. Pour le ministre, tant qu’il n’y a pas une condamnation définitive, le maire a bel et bien le droit de se présenter aux législatives.
« Tous les Sénégalais ont des droits »
« Je ne voudrais pas commenter des dossiers qui sont en cours, mais il va de cela que tous les Sénégalais ont des droits. Et je voudrais tout simplement préciser que lorsque vous n’avez pas été condamné par une décision de justice définitive (…), tant que cela n’intervient pas, vous avez tous vos droits. C’est ce que je veux dire pour ne pas rentrer dans un dossier qui est en cours », a fait savoir le ministre ce lundi.
Ce mardi, les propos du ministre ont été largement commentés par la presse africaine qui suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution de cette affaire. Rappelons que Khalifa Sall a été écroué ce 8 mars dernier pour détournement de fonds publics. L’affaire avait suscité l’émoi dans tout le pays.
La Justice sénégalaise poursuit le maire de Dakar pour « escroquerie portant sur des deniers publics, pour détournement de deniers public, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux ». Surpris de la décision, ses avocats avaient dénoncé une « arrestation et une détention arbitraire fondées exclusivement sur des raisons politiques ».