Richard Ferrand, ancien ministre de la Cohésion des territoires d’Emmanuel Macron, a répondu à plusieurs questions sur sa nomination à la tête du groupe LREM (La République En Marche) à l’Assemblée nationale et sur la procédure judiciaire qui le vise lors de son passage à l’antenne de RTL ce mardi 20 Juin 2017
Sur la question de savoir si Emmanuel Macron ne pouvait plus sauver le soldat Ferrand, il répond : « Emmanuel Macron a surtout marqué la confiance qui nous unit en me proposant d’être candidat pour présider le groupe de la majorité à l’Assemblée nationale, un groupe profondément renouvelé parce que pour la première fois et sous l’impulsion du Président de la République, c’est 75% de députés qui ont été renouvelés, c’est dans notre groupe 47% de femmes. Autrement dit, nous avions promis la parité réelle et nous l’avons fait (…) Nous avons tenu nos engagements sur le renouvellement et sur la parité ».
Lorsque la journaliste évoque une « suprême habilité » de la part d’Emmanuel Macron en transformant une sanction en promotion, Richard Ferrand est surpris. « Pourquoi de l’habilité ? », se demande-t-il. Et d’ajouter : « il y a encore quelques jours, je me souviens sur votre antenne, on disait qu’il va être le président du groupe, c’est un poste stratégique puisque ça le fait l’interface entre le chef du gouvernement, le chef de l’Etat et ce groupe qui va concrétiser le projet du Président de la République à l’Assemblée ».
Sur la question de savoir s’il s’attendait à quitter le gouvernement, il révèle en avoir parlé avec Emmanuel Macron depuis de longues semaines ensemble. Richard Ferrand précise en avoir parlé à Emmanuel Macron le dimanche, soit la veille de l’annonce de la nouvelle de son départ du ministère de la Cohésion des territoires.
« Il y a un tintamarre médiatique qui a conduit un procureur à vérifier »
Pour Richard Ferrand, la décision d’Emmanuel Macron de lui confier la majorité à l’Assemblée témoigne de la confiance que le Président de la République a pour lui. Sur la procédure judiciaire qui le vise, il dira : « il n’y a pas eu de procédure judiciaire. Il y a un tintamarre médiatique qui a conduit un procureur à vérifier. C’est une enquête préliminaire, donc laissez la justice travailler ».
Sur la question de savoir s’il est soulagé de ne plus être au gouvernement, il rétorque : « non, j’ai commencé à avoir des contacts approfondis avec l’ensemble des partenaires (…). Je fais mon travail, j’ai travaillé à la feuille de route de ce ministère que j’ai eu l’occasion de transmettre au Premier ministre. Donc, les choses sont à l’ordre (…) ».
« Il ne faut pas que l’Assemblée nationale devienne une sorte de bocal clos »
Richard Ferrand promet un débat sur la question de savoir si les députés doivent dédier leur fonction qu’à la vie publique. Il juge néanmoins paradoxal qu’on interdise à un député de cesser de travailler. « Tout ça se discute, tout ça doit être mis sur la table, mais c’est un vrai sujet (…). Il ne faut pas que l’Assemblée nationale devienne une sorte de bocal clos ».
Dans l’interview, l’ex ministre dévoile sa première responsabilité en tant que chef du groupe LREM à l’Assemblée. « Ma première responsabilité est de faire travailler les gens ensembles, c’est de leur faciliter leur travail, c’est de bien faire partager l’organisation collective et bien entendu de se retrousser tout de suite les manches pour que le programme du Président de la République soit complètement mis en œuvre ». Richard Ferrand estime qu’un président de groupe LREM à l’Assemblée doit rassembler et porter le renouveau.
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