Quatre jours après avoir annoncé son départ d’En Marche, Laurence Haïm s’est expliquée, en détails, sur les raisons de son départ de LREM (La République En Marche) et sa relation avec le couple Macron. Elle estime qu’Emmanuel Macron et Donald Trump s’entendront très bien
Quatre jours après avoir annoncé son départ de La République En Marche, Laurence Haïm, journaliste d’iTélé, a accordé une interview au JDD dans laquelle elle est revenue sur les étapes marquantes de son passage dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron il y a six mois.
Sur sa décision de quitter En Marche, elle dira : « il y a un temps pour la campagne et un temps pour autre chose. J’étais venue pour accompagner Emmanuel Macron dans sa route pour la présidence, maintenant qu’il a été élu, c’est un deuxième acte. A mon sens, j’ai réussi le premier ».
« Je voulais simplement l’accompagner jusqu’à l’Elysée »
Sur la question de savoir si elle aimerait continuer l’aventure en travaillant au côté de Macron à l’Elysée, Laurence Haïm rétorque : « cela dépend, ce n’était pas en tout cas dans le pacte de départ. Quand Emmanuel Macron m’a engagé en décembre, on s’est dit que l’aventure se terminerait le 30 mai. Mon contrat a été prolongé et je suis parti aux Etats-Unis y rencontrer des gens pour En Marche. Mais au départ, je voulais simplement l’accompagner jusqu’à l’Elysée ».
Répondant aux questions du JDD, la journaliste d’iTélé confie avoir annoncé à Emmanuel Macron dès décembre 2016 qu’il sera élu Président de la France. Elle précise que son rôle dans l’équipe de campagne de Macron a été décidé lors d’une rencontre entre Emmanuel Macron, Brigitte Macron et elle.
« J’ai d’abord envie de m’arrêter un peu petit pour réfléchir »
Dans l’interview, Laurence Haïm dit quitter le monde politique français sans regret. Sur la question de savoir ce qu’elle envisageait de faire à l’avenir, elle affirme vouloir se reposer. « J’ai d’abord envie de m’arrêter un peu petit pour réfléchir. J’ai envie de voir ce qui va se passer », explique-t-elle, tout en se réjouissant de la réaction que son départ a pu susciter.
Laurence Haïm dit avoir gardé de très bonnes images après six auprès d’En Marche. « Mon premier entretien en décembre dans le bureau de Macron, avec Brigitte Macron, qui s’était très bien passé. Mes déplacements avec lui en avion ou en train, où on avait une vraie proximité, des échanges. Je retiens aussi un dîner en tête-à-tête avec Brigitte Macron, qui est une femme importante pour moi, qui veut faire bouger les choses. Je retiens enfin le moment où je montre à Emmanuel Macron la vidéo de Barack Obama », rappelle-t-elle.
« A l’international, c’est un sans-faute absolu »
Cependant, tout n’a pas été rose. Laurence Haïm déplore avoir entendu des choses qu’elle n’avait pas « dites ou pas faites ». Réagissant sur le début de mandat de Macron, elle dira : « à l’international, c’est un sans-faute absolu. Il a réussi à remettre la France au centre du monde. Poutine vient à Paris, les Américains regardent avec envie notre pays, le monde entier nous regarde en se disant : ‘mais, qu’est-ce qui se passe en France ?’ ».
Elle poursuit : « du point de vue politique intérieure, son désir absolu de renouveau me frappe. A tous niveaux. C’est un homme qui veut aller vite, construire quelque chose et montrer que ça va changer. Il y a aussi des côtés que je n’aime pas, mais je les garde pour moi ».
« Trump est impressionné par ce qu’Emmanuel Macron a fait à ses 39 ans »
Laurence Haïm n’a aucun doute que Macron et Trump vont s’entendre. « Oui, très bien », assure-t-elle. Et d’ajouter : « Donald Trump qui a 71 ans est impressionné par ce qu’Emmanuel Macron a fait à ses 39 ans. En tant qu’ancien homme d’affaires, il apprécie que Macron aille vite, lui parle en anglais, son passé dans la finance. Il y a un mécanisme qui fonctionne très bien entre eux. Ils ont tous les deux un grand sens de la responsabilité par rapport à leur pays ».
Elle ajoute : « Donald Trump est un patriote, il met souvent en avant son pays et je pense qu’Emmanuel Macron veut défendre une certaine idée de la France. Ils se reconnaissent là-dedans et ça va vite entre eux. Il va y avoir des points de convergence. Emmanuel Macron est par exemple beaucoup plus proche de Donald Trump qu’Angela Merkel. Journalistiquement, ce sera intéressant à observer sur la longueur ».
Pour lire l’entretien original, cliquez ici : JDD