Le président Trump a décidé de mettre fin au soutien secret que la CIA apporte jusqu’ici aux rebelles syriens qui combattent les forces de Bachar al-Assad. La décision suscite une grosse indignation dans la classe politique américaine où certains estiment qu’il s’agit d’une grave erreur
Le président américain, Donald Trump, a décidé de mettre fin à l’opération secrète de la CIA d’armer et de former les rebelles syriens modérés qui combattent les forces loyales à Bachar al-Assad, une décision longtemps voulue par la Russie. C’est ce que nous apprend le Washington Post qui cite des autorités américaines.
D’après la BBC, l’opération secrète de la CIA avait commencé en 2013 au moment où Barack Obama avait décidé de faire pression sur le gouvernement de Bachar al-Assad. Le média britannique nous apprend que la décision de mettre fin à l’opération secrète de la CIA a été prise il y a un mois, au moment où la livraison d’armes aux groupes s’était beaucoup ralentie.
D’après Washington Post, la décision avait été prise par Trump après une rencontre qui s’est tenue dans son bureau ovale de la Maison Blanche avec Mike Pompeo, directeur de la CIA et H.R McMaster, conseiller à la sécurité nationale. La réunion s’était tenue avant le sommet du G20 qui s’est ouvert ce 7 juillet à Hambourg, en Allemagne.
« Poutine a gagné la guerre en Syrie »
En marge de ce sommet, Trump avait rencontré le président russe, Vladimir Poutine. Les deux hommes s’étaient accordés à imposer un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie où de nombreux rebelles soutenus par la CIA opéraient. Aussitôt annoncée, la décision suscite déjà des vagues de réactions dans la classe politique américaine. Certains estiment désormais que Poutine a remporté la guerre en Syrie.
« C’est une décision très importante. Poutine a gagné la guerre en Syrie », a déploré une haute autorité américaine qui a requis l’anonymat. Pour d’autres, les Etats-Unis sont en train de tomber dans le piège russe. « Nous tombons dans le piège russe », s’agace Charles Lister, chercheur à l’Institut des Etudes sur le Moyen-Orient. « Nous rendons de plus en plus vulnérables les résistants modérés. Nous leur coupons la gorge », regrette-t-il.