Un baromètre IFOP pour le JDD (Journal du Dimanche) place la cote de popularité d’Emmanuel Macron à 54%, soit une chute de 10 points, trois mois seulement après son élection à la tête de la France
L’effet Macron s’éteint brusquement. D’après le baromètre IFOP pour le JDD, la popularité d’Emmanuel Macron chute à 54%, en recul de dix points par rapport au mois de juin. Après avoir vu sa popularité atteindre les 64% en juin dernier, l’effet Macron n’a pas su résister longtemps aux récentes crises entre l’exécutif et différents secteurs de la société.
Désormais, le successeur de François Hollande est très proche du seuil des 50%. Le directeur du département d’opinion de l’IFOP explique cette chute par l’ « entrée brutale » de Macron dans l’atmosphère. « Pour Emmanuel Macron, l’entrée dans l’atmosphère est brutale. Il subit le contrecoup de griefs divers, provenant de secteurs différents de la société », explique Jérôme Fourquet.
« Les présidents français et le casse-tête des trois premiers mois à l’Elysée »
Dans son baromètre, IFOP évoque les raisons qui ont largement contribué à la chute de la popularité d’Emmanuel Macron. On note : la récente crise qui l’a opposé à Pierre de Villiers, ex chef d’Etat-major des armées qui a démissionné de son poste ce 19 juillet, la hausse de la CSG qui inquiète les retraités, la réforme du droit du travail et le rétablissement du jour de carence entre autres.
Le tableau dressé par l’IFOP est assez révélateur. Presque tous les présidents de la Vème République ont vu leur côte de popularité chuter les trois premiers mois suivant leur élection. De Gaulle est passé de plus de 60% à 56% avant d’atteindre les 50%. Pompidou est passé de 54% à 53% avant d’atteindre les 44%.
Les quatre derniers présidents n’ont pas échappé à la règle. François Mitterrand est passé de 53% à 49%. Jacques Chirac est passé de 59% à 44% avant d’atteindre les 39%. François Hollande est passé de plus de 60% à 58% avant d’atterrir à 57%. Seul Nicolas Sarkozy a pu sauver la face. Lors des trois premiers mois après son élection, il passe de 60% à 64%, avant de grimper à 67%.