Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise, a été l’invité de Jean-Jacques Bourdin ce mardi. Sur le plateau de Bourdin Direct, celui qui est aujourd’hui considéré comme le premier opposant à Emmanuel Macron s’est exprimé sur de nombreux sujets de l’actualité politique française
A la première question de Bourdin de savoir s’il est l’opposant numéro 1 de Macron, Mélenchon répond : « (…) Je n’ai pas pensé à participer à un concours d’opposition ». Il taclera sévèrement le Front National, qui est plongé dans une grave crise depuis la défaite de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.
Parlant du FN, Mélenchon dira : « le Front National, moi j’ai toujours dit que c’était quelque chose qui ne servait à rien. Donc, ils le démontrent. J’ai trouvé qu’on est très bienveillants à leur égard ou dans la presse. (…) Ils n’utilisent aucun de leur droit de parlementaires. Pour intervenir sur les amendements, sur tous les articles de la loi travail, on ne les a jamais entendus. Donc, ce sont des gens qui ne servent à rien. Ils ont renoncé à leur tâche de représentation politique ».
A la question de Bourdin de savoir s’il a comme objectif de faire tomber Emmanuel Macron, Mélenchon rétorque après un court moment d’hésitation : « (…) Nous faisons notre travail d’opposition. Nous voulons empêcher M. Macron d’aller au bout de sa politique. Faire tomber sa politique, ça c’est clair. Le moment viendra où nos compatriotes vont comprendre qu’ils se sont fait avoir ».
« L’ordonnance est en effet un coup d’Etat social »
Face à Jean-Jacques Bourdin, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur sa fameuse expression « coup d’Etat social ». « Les coups d’Etat social, ce n’est pas que les ordonnances. L’ordonnance est en effet un coup d’Etat social. », soutient-il. Le chef de file de la France insoumise souhaite la bienvenue à tous ceux qui veulent le rejoindre dans sa manifestation du 23 septembre.
« C’est la manifestation de tous ceux qui veulent. Je demande qu’on déferle. Ce n’est pas la manifestation de Jean-Luc Mélenchon, qu’on arrête avec ça ! C’est comme si on disait que le 12 était la manifestation de Monsieur Martinez ». A la question de savoir si la CGT viendra à la manifestation du 23, il répond : « je ne sais pas, je l’espérerais et je trouverais ça magnifique ».
« On sait que quand on va se rencontrer, ça va y aller, ça va crépiter »
Sur le plateau de Bourdin, le chef de file de la France insoumise fait preuve d’une parfaite maîtrise des chiffres sur le nombre de contrats aidés en France, ce qui n’était pas le cas d’Edouard Philippe qui, il y a une semaine, avait demandé à Jean-Jacques Bourdin de lui laisser le temps de vérifier ces chiffres.
Un détail qui n’a pas échappé à Bourdin qui dira : « le premier ministre avait été assez vague, je crois ». A cette phrase, Mélenchon ajoute : « le premier ministre est toujours vague parce qu’il ne sait pas de quoi il parle. Vous et moi, on est très précis parce qu’on se connaît et on sait que quand on va se rencontrer, ça va y aller, ça va crépiter ».
« Depuis la rentrée, tous les jours, mon nom est mis en pâture »
Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur ses relations très tendues avec la presse. « (…) ça fait 6 mois que ça dure. Depuis la rentrée, tous les jours, mon nom est mis en pâture (…) », déplore-t-il. Mélenchon ira jusqu’à accuser ouvertement certains journaux de « faire campagne contre la France insoumise ».
Sur le Venezuela, Mélenchon dit qu’il ne condamne pas le régime Maduro. « Non, c’est assez compliqué. (…) Le gouvernement du Venezuela est un gouvernement qui a une base social-démocrate de partage de la richesse. Ils ont partagé la rente pétrolière dans la population. Le pétrole qui était à 100 dollars est passé à 35 dollars. (…) Il est en très grande difficulté La difficulté s’aggrave du fait que c’est un pays qui n’a pas pensé la transition économique (…) ». Il a également fustigé le comportement de l’opposition vénézuélienne.
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